« Des sursemis multiples à petites doses plutôt qu’un seul passage »
David Knoden, conseiller Fourrages mieux en Wallonie, explique que les pratiques des éleveurs belges ont changé pour favoriser la réussite des sursemis sur prairies. Effectuer un seul passage avec 20 à 25 kg/ha de semences coûte cher, surtout qu’il y a 50 % de risque que le semis ne se développe pas.
David Knoden, conseiller Fourrages mieux en Wallonie, explique que les pratiques des éleveurs belges ont changé pour favoriser la réussite des sursemis sur prairies. Effectuer un seul passage avec 20 à 25 kg/ha de semences coûte cher, surtout qu’il y a 50 % de risque que le semis ne se développe pas.
« En Wallonie, les éleveurs font évoluer leurs pratiques de sursemis sur prairies naturelles depuis plus de trente ans. Effectuer un seul passage avec 20 à 25 kg/ha de semences coûte cher surtout qu’il y a 50 % de risque que le semis ne se développe pas.
À la place, les éleveurs multiplient les passages entre le printemps et le mois de septembre avec moins de 10 kg/ha de semences sur les prairies qui le nécessitent et ce, dès que les conditions climatiques s’y prêtent. Le matériel présent sur l’exploitation (semoir et rouleau) suffit dans la plupart des cas. Pour rappel, ce n’est pas le matériel qui fait la réussite du sursemis mais bien les conditions dans lesquelles celui-ci est réalisé. Suffisamment de vides dans le couvert, des conditions climatiques favorables à la levée et un choix de semences adéquat sont les principaux facteurs à prendre en compte avant de débuter. De plus, l’éleveur veillera à réduire fortement la fertilisation azotée avant le sursemis et à gérer par la fauche ou le pâturage la concurrence du couvert en place pour donner de la lumière aux jeunes pousses. Il y a beaucoup plus de chance qu’un des passages aboutisse à une bonne levée, et les prairies restent fermées plus longtemps. On effectue donc dans ce cas, des sursemis d’entretien qui permettent de garder le potentiel de productivité des prairies au fil des saisons. Néanmoins, lorsqu’il y a des dégâts conséquents en prairie (comme les sangliers…) des sursemis de réparation avec des doses de l’ordre de 20-25 kg/ha seront recommandés à juste titre. »
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