Création de Auriva-Elevage
Le regroupement des deux entreprises de sélection Midatest et Ucear a été officialisé le 22 mars dernier. Auriva-Elevage est le nom donné à cette nouvelle structure présidée par Gilles Gibaud, producteur laitier en Haute-Loire et jusque-là président de Midatest. « Elle regroupe dix coopératives d’insémination adhérentes à un ou plusieurs programmes de sélection et a vocation d'accueillir tout nouveau partenaire français ou étranger », explique un communiqué. L’une des particularités de Auriva-Elevage est d’être concerné par une grande diversité de races et en particulier plusieurs races rustiques, que ces dernières soient à vocation laitière ou allaitante. Elle gère directement ou en partenariat 16 programmes de sélection en races bovines (Abondance, Aubrac, Bazadaise, Blonde d’Aquitaine, Brune, Charolaise, Excellence Charolais, Gasconne, Inra 95, Limousine, Montbéliarde, Prim’Holstein, Simmental, Tarentaise) et deux en race caprine. « Cette diversité de race présente sur une mozaïque de territoires est une de nos spécificités mais c’est aussi un de nos atouts » explique Bruno Pount directeur de Auriva-Elevage. Ces races aux effectifs parfois modestes sont le plus souvent associées à des signes officiels de qualité souvent bien valorisés en particulier plusieurs fromages AOP produits en zone de montagne (Beaufort, Laguiole…). « En tant que fournisseur de génétique adapté à des territoires souvent difficiles, on est un des fournisseurs de cette économie. »
Répartition sur six sites
Les infrastructures de Auriva-Elevage sont réparties sur six sites dans le Rhône, le Tarn, en Gironde, les Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne et en Savoie. En race allaitante, un des programmes phare de Auriva-Elevage est celui concernant la Blonde d’Aquitaine avec en particulier la station de Casteljaloux dans le Lo-et-Garonne où sont évaluées les qualités maternelles des filles des futurs taureaux d’IA Blonds. Le recours croissant à la génomique pour la sélection des futurs taureaux d’IA ne remet actuellement pas en question le devenir de cette station. Il n’est pas question de faire en Blond un copier-coller de ce qui s’est passé en Charolais avec fermeture de la station d’Agonges il y a quelques années. « La Blonde n’a pas les effectifs de la Charolaise. Aujourd’hui, on a besoin de Casteljaloux. On verra dans les années à venir ce qu’apporte la génomique à la Blonde d’Aquitaine. Il n’est pour l’instant absolument pas question de fermer cette station » précise Bruno Pount.
chiffres CLÉS
1 716 000 doses bovines et 22 000 doses caprines diffusées auprès de ses coopératives adhérentes et de ses clients français et étrangers.
88 collaborateurs répartis sur 6 sites dans six départements