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[Contention des bovins] Des installations pour les grands espaces sur le Cézallier

Sur le Cézallier, les estives de la Coptasa sont équipées d’installations plus ou moins récentes. Adaptées à des lots conséquents, elles sont brièvement mais fortement sollicitées aux deux périodes clés que sont la montée puis la descente des estives.

« Nos outils de contention sont principalement utilisés fin mai au moment de l’arrivée des animaux, puis les quinze premiers jours d’octobre quand les éleveurs reviennent les chercher. Entre-temps, nous avons leurs animaux en pension. Mais c’est comme si c’étaient les nôtres », explique Thierry Felut, un des cinq bergers, salarié de la Coptasa (voir encadré) et responsable de l’unité de Pradiers.

Lire aussi : Une contention fixe pour sécuriser le travail avec les bovins

Avec son épouse Marie-Paule, ils vivent six mois par an dans le logement de fonction de la coopérative : un grand buron parfaitement restauré situé à 1 398 mètres d’altitude où depuis le seuil de la porte d’entrée il est possible d’admirer au loin un paysage d’exception aux petits airs de Mongolie et au premier plan, un grand parc de contention.

Premier parc construit en 1965

Ce premier parc a été construit en 1965 en associant bois et métal. « Il est actuellement en bout de course, mais son plan et sa conception demeurent fonctionnels. Il démontre que la solution traverses de chemin de fer associée à des planches de chêne et à des glissières peut durer plusieurs dizaines d’années. » Il se compose d’un quai de déchargement, d’un long couloir (20 m) de contention, de plusieurs parcs de tri et de six parcs de tri-stockage rectangulaires (14 x 45 m) positionnés des deux côtés du couloir auxquelles s’ajoutent plusieurs petites parcelles en herbe en périphérie. Elles permettent de stocker de petits lots en attente de leur propriétaire.

 

 

L’ensemble est complété par un quai de chargement édifié dans l’axe de la piste qui mène au buron donc facile d’accès. Il n’y a pas de bascule. Les animaux ne sont pas pesés sur le site. Les installations servent d’abord à faire du tri pour des lots de 200 à 300 têtes appartenant en moyenne à une vingtaine de propriétaires différents. Cette installation est complétée par plusieurs petits parcs et couloirs positionnés en bordure des principales estives. Cela évite d’avoir à ramener 300 têtes dans le parc principal pour soigner simplement une boiterie ou un œil infecté.

Au cours des quelque 130 jours d’estive, les génisses prennent une petite centaine de kilos. Chiffre variable selon leur potentiel génétique et leur capacité à faire de la croissance avec seulement de l’herbe pâturée. Cette prise de poids dépend étroitement de la qualité et de l’abondance de l’herbe et de la météo de septembre dans la mesure où en fin de séjour les croissances peuvent vite devenir négatives si la pluie ou la neige s’invitent un peu trop tôt.

La Coptasa en bref

La coopérative de transhumance et d’amélioration des structures agricoles - Coptasa - a été fondée en 1963. Elle valorise 2 100 hectares d’estives situées entre 1 200 et 1 500 mètres d’altitude, réparties en deux unités. 1 200 hectares à Pradiers au cœur du Cézallier à cheval sur le Cantal et le Puy-de-Dôme et 950 hectares à Récusset à proximité de Salers sur le flanc ouest du massif cantalien. À Pradiers, les quelque 2 000 bovins mis cette année en pension par les adhérents de cette coopérative se répartissent entre 260 vaches suitées, deux lots de 340 et 305 doublonnes et trois lots de 180, 310 et 313 bourrettes. Ces animaux appartiennent principalement à des éleveurs cantaliens et dans une moindre mesure lozériens avec environ un tiers de laitières pour deux tiers d’allaitantes. Des effectifs en recul, non par faute de demande, mais faute d’herbe. Ce recul de la productivité des estives résulte de la moindre fertilisation mais surtout des évolutions défavorables du climat auquel s’ajoutent les rats taupiers dont les populations sont pourtant étroitement surveillées par les salariés.

La Coptasa en images ici.

Un parc neuf au milieu des estives

Pour des parcelles d’estives utilisées pour des vaches suitées, un parc fonctionnel a été construit il y a trois ans pour remplacer une installation vétuste.
« La construction et la rénovation des installations sont décidées par le conseil d’administration. Tout comme les points d’abreuvement, leur réalisation est confiée à des prestataires, précise Laurent Bouscarat, directeur de la Coptasa. On leur donne notre cahier des charges en suivant pour cela les préconisations classiquement mises en avant par la MSA et les chambres d’agriculture. Et ils nous proposent ensuite eux aussi quelques suggestions complémentaires. » Pour ce parc accessible depuis le hameau de Courbières et situé au bout d’une piste en cul-de-sac au cœur des estives la volonté était d’associer plusieurs grands corrals d’attente pour rassembler des lots parfois conséquents autour d’une installation de tri et de chargement. Moyennant ??????, il a été entièrement réalisé par la SA TPA, une entreprise de travaux publics, agricoles et forestiers, filiale de la coopérative agricole départementale d’amendements calcaires (Cadac).

Rédaction Réussir

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