[Contention des bovins] Des installations pour les grands espaces sur le Cézallier
Sur le Cézallier, les estives de la Coptasa sont équipées d’installations plus ou moins récentes. Adaptées à des lots conséquents, elles sont brièvement mais fortement sollicitées aux deux périodes clés que sont la montée puis la descente des estives.
Sur le Cézallier, les estives de la Coptasa sont équipées d’installations plus ou moins récentes. Adaptées à des lots conséquents, elles sont brièvement mais fortement sollicitées aux deux périodes clés que sont la montée puis la descente des estives.
![Le couloir du plus ancien parc fait 20 mètres de long et 80 centimètres de large et même s’il demeure fonctionnel, il commence à accuser la fatigue après avoir pourtant vu défiler plusieurs centaines de milliers d’animaux après un peu plus de 50 ans d’utilisation.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_NIV1_01.JPG.webp?itok=lDJO88lk)
![Thierry Felut (à gauche) avec Maurice Lasdelours et Dominique Charbonnel. Le responsable de l’unité de Pradiers souligne que s’il n’est pas champion pour manipuler un smartphone, il reconnait toutes ses pensionnaires et sait à qui elles appartiennent sans consulter de listing !](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_NIV1_02.JPG.webp?itok=0sxBWfs-)
![Permettant d’ouvrir et de fermer très facilement un des principaux parcs de tri, cette barrière est très appréciée quand vient l’heure de trier chaque lot de génisses selon son propriétaire.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_NIV1_03.JPG.webp?itok=8Eb4eTTw)
![Le parc de contention est entièrement construit à partir de composants métalliques et les petites parcelles dans lesquelles sont rassemblés les lots avant d’être triés sont closes par quatre rangs de fils lisses électrifiés énergiquement tendus. Un abreuvoir dessert à la fois le bas de l’estive et un parc de rassemblement.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA01.JPG.webp?itok=37uS4loA)
![Le quai de chargement se situe à l’extrémité de la piste qui permet d’accéder à l’estive et mesure 16 mètres de long avec quatre glissières d’autoroutes superposées.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA02.JPG.webp?itok=nsgvLfms)
![Ici, l’extrémité du couloir de contention du côté de l’entrée latérale (à gauche et fermée sur cette photo). Les portes sont réalisées avec des barrières en tubulaires sur lesquelles a été boulonné un épais plastique noir très résistant qui canalise bien les animaux.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA03.JPG.webp?itok=kM0zHMNR)
![Les parois du couloir sont légèrement plus hautes sur le côté droit (5 glissières) que sur le côté gauche (4 glissières) pour inciter les animaux à lever la tête et à la tourner vers l’intervenant positionné debout sur le marche pied.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA04.JPG.webp?itok=SS_PgxZW)
![Un petit escalier permet de monter aisément sur le marchepied, lequel ne glisse absolument pas compte tenu de la grille métallique retenue mais ne comporte pas de garde-corps. Une éventuelle chute se ferait sur la surface relativement moelleuse constituée par la couche herbacée de l’estive.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA05.JPG.webp?itok=CIDSmpQN)
![Toutes les arêtes des glissières ont été retournées pour éviter qu’elles ne se transforment en emporte-pièces quand les bovins les serrent d’un peu trop près.](https://medias.reussir.fr/bovins-viande/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RBV296_DOSS_Contention_Coptasa15_ENCA06.JPG.webp?itok=iBs8T_jE)
« Nos outils de contention sont principalement utilisés fin mai au moment de l’arrivée des animaux, puis les quinze premiers jours d’octobre quand les éleveurs reviennent les chercher. Entre-temps, nous avons leurs animaux en pension. Mais c’est comme si c’étaient les nôtres », explique Thierry Felut, un des cinq bergers, salarié de la Coptasa (voir encadré) et responsable de l’unité de Pradiers.
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Avec son épouse Marie-Paule, ils vivent six mois par an dans le logement de fonction de la coopérative : un grand buron parfaitement restauré situé à 1 398 mètres d’altitude où depuis le seuil de la porte d’entrée il est possible d’admirer au loin un paysage d’exception aux petits airs de Mongolie et au premier plan, un grand parc de contention.
Premier parc construit en 1965
Ce premier parc a été construit en 1965 en associant bois et métal. « Il est actuellement en bout de course, mais son plan et sa conception demeurent fonctionnels. Il démontre que la solution traverses de chemin de fer associée à des planches de chêne et à des glissières peut durer plusieurs dizaines d’années. » Il se compose d’un quai de déchargement, d’un long couloir (20 m) de contention, de plusieurs parcs de tri et de six parcs de tri-stockage rectangulaires (14 x 45 m) positionnés des deux côtés du couloir auxquelles s’ajoutent plusieurs petites parcelles en herbe en périphérie. Elles permettent de stocker de petits lots en attente de leur propriétaire.
L’ensemble est complété par un quai de chargement édifié dans l’axe de la piste qui mène au buron donc facile d’accès. Il n’y a pas de bascule. Les animaux ne sont pas pesés sur le site. Les installations servent d’abord à faire du tri pour des lots de 200 à 300 têtes appartenant en moyenne à une vingtaine de propriétaires différents. Cette installation est complétée par plusieurs petits parcs et couloirs positionnés en bordure des principales estives. Cela évite d’avoir à ramener 300 têtes dans le parc principal pour soigner simplement une boiterie ou un œil infecté.
Au cours des quelque 130 jours d’estive, les génisses prennent une petite centaine de kilos. Chiffre variable selon leur potentiel génétique et leur capacité à faire de la croissance avec seulement de l’herbe pâturée. Cette prise de poids dépend étroitement de la qualité et de l’abondance de l’herbe et de la météo de septembre dans la mesure où en fin de séjour les croissances peuvent vite devenir négatives si la pluie ou la neige s’invitent un peu trop tôt.
La Coptasa en bref
La coopérative de transhumance et d’amélioration des structures agricoles - Coptasa - a été fondée en 1963. Elle valorise 2 100 hectares d’estives situées entre 1 200 et 1 500 mètres d’altitude, réparties en deux unités. 1 200 hectares à Pradiers au cœur du Cézallier à cheval sur le Cantal et le Puy-de-Dôme et 950 hectares à Récusset à proximité de Salers sur le flanc ouest du massif cantalien. À Pradiers, les quelque 2 000 bovins mis cette année en pension par les adhérents de cette coopérative se répartissent entre 260 vaches suitées, deux lots de 340 et 305 doublonnes et trois lots de 180, 310 et 313 bourrettes. Ces animaux appartiennent principalement à des éleveurs cantaliens et dans une moindre mesure lozériens avec environ un tiers de laitières pour deux tiers d’allaitantes. Des effectifs en recul, non par faute de demande, mais faute d’herbe. Ce recul de la productivité des estives résulte de la moindre fertilisation mais surtout des évolutions défavorables du climat auquel s’ajoutent les rats taupiers dont les populations sont pourtant étroitement surveillées par les salariés.
La Coptasa en images ici.
Un parc neuf au milieu des estives
Pour des parcelles d’estives utilisées pour des vaches suitées, un parc fonctionnel a été construit il y a trois ans pour remplacer une installation vétuste.
« La construction et la rénovation des installations sont décidées par le conseil d’administration. Tout comme les points d’abreuvement, leur réalisation est confiée à des prestataires, précise Laurent Bouscarat, directeur de la Coptasa. On leur donne notre cahier des charges en suivant pour cela les préconisations classiquement mises en avant par la MSA et les chambres d’agriculture. Et ils nous proposent ensuite eux aussi quelques suggestions complémentaires. » Pour ce parc accessible depuis le hameau de Courbières et situé au bout d’une piste en cul-de-sac au cœur des estives la volonté était d’associer plusieurs grands corrals d’attente pour rassembler des lots parfois conséquents autour d’une installation de tri et de chargement. Moyennant ??????, il a été entièrement réalisé par la SA TPA, une entreprise de travaux publics, agricoles et forestiers, filiale de la coopérative agricole départementale d’amendements calcaires (Cadac).