Charal, le boucher qui ne fait pas de quartier
Capital.fr du 12 janvier 2016
"Il est le seul à oser affronter Leclerc. ll refuse de garantir un prix aux éleveurs. Il se moque des injonctions du ministre Le Foll. Qui est le terrible Jean-Paul Bigard, propriétaire d'une vingtaine d'abattoirs et de Charal ? Portrait d'un patron parmi les plus discrets. Discret, mais très costaud : son groupe abat 40% des bovins français (30.000 têtes de bétail par semaine) et aussi 20% des porcs. Avec 14 000 salariés, un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros et des bénéfices de 30 millions d'euros selon les derniers comptes publiés, en 2013, son entreprise est l'une des rares à encore bien se porter dans la branche."
francebleu.fr du 20 janvier 2016
"Le moral n’est pas revenu six mois après de fortes mobilisations du monde agricole partout en France et en Moselle. L’été dernier, des routes ont été bloquées, des opérations escargots se sont enchainées, des parkings de supermarchés ont été recouverts de lisier, des industriels ont été interpellés. Le gouvernement a réuni tous les acteurs autour d’une même table pour renégocier des prix d’achats. Mais après quelques déclarations de bonnes intentions, les jeunes agriculteurs mosellans ont le sentiment d’être revenus à la case départ. Tous affirment qu'ils ne vendent pas plus cher leur viande ou leur lait."
Les Echos du 22 janvier 2016
Interview de Michel-Edouard Leclerc - "Il n'y a plus de politique agricole commune. En tous les cas, elle n'est pas visible. Et si la Commission prone le retour au seul marché, c'est faire fi d'une énorme casse sociale. J'affirme que les centres E. Leclerc accepteront d'appliquer des mécanismes plus rémunérateurs et plus solidaires, y compris des mécanismes de crise, mais compte tenu des tabous et interdits que les instances chargées de la concurrence agitent du bout des doigts, c'est bien aux pouvoirs publics de garantir la légalité des solutions qu'il leur apparteint d'agréer. Si, comme l'ont reconnu syndicalistes et pouvoirs publics, de 7 à 10% des exploitations sont menacées, alors il y a urgence à utiliser les mécanismes de crise prévus par la loi."