Belle ambiance lors du National Bazadais
Organisé tous les deux ans dans l’un des cinq départements (Gironde, Landes, Gers, Hautes Pyrénées et Pyrénées Atlantiques) du berceau de race où se situent l’essentiel des effectifs, le dernier concours national de la Bazadaise s’est tenu du 9 au 11 février à Barcelonne du Gers, dans le cadre de la foire au matériel agricole qui a eu lieu sur cette commune. « Notre concours est toujours couplé à une autre manifestation agricole pour en faciliter l’organisation et drainer davantage de visiteurs », explique Marion Lapoujade, technicienne à Excellence Bazadaise, l’organisme de sélection.
Dix-neuf élevages participaient, pour une petite centaine d’animaux présents. Qu’ils soient exposants ou simplement sympathisants, le nombre de jeunes éleveurs a contribué à mettre une bonne ambiance. « Nous avons deux lycées agricoles (Bazas en Gironde, et Dax dans les Landes) qui ont un troupeau de Bazadaises », souligne Marion Lapoujade. Cela renforce l’intérêt des jeunes vis-à-vis de cette jolie race typique du Sud-Ouest. « Ce fut très convivial. Nous avions un élevage des Deux-Sèvres et un autre de l’Ariège parmi les exposants. » Preuve s’il en est que la race sait aussi élargir ses horizons.
Une belle image appréciée des bouchers
« Actuellement, quelque 4 000 femelles de plus de 2 ans font partie de la base de sélection, et il y en a à peu près autant dans des cheptels non inscrits », précise la technicienne. Comme la plupart des races locales, la Bazadaise bénéficie d’une bonne notoriété. Associée à une jolie conformation, vaches et bœufs sont appréciés des distributeurs et tout particulièrement des bouchers. Les disponibilités en animaux finis sont forcément limitées, compte tenu des effectifs, mais cela va dans le sens de tarifs attractifs. « Ils oscillent entre 5,45 et 5,80 euros par kilo carcasse pour de bonnes vaches bouchères. » Et Marion Lapoujade de rappeler aussi que la production de veaux sous la mère est l’une des aptitudes de la race. Laquelle a longtemps contribué à réduire le nombre de génisses de renouvellement disponibles, dans la mesure où une vente en veau gras à 5 mois était jugée plus attractive que de conserver quelques génisses d’élevages supplémentaires en vue d’une vente pour la reproduction.