B2E, le broutard d’excellence d’Elvea
La démarche « Broutard d’excellence » B2E a officiellement été lancée par Elvea France, le réseau des organisations de producteurs non commerciales (OPNC), à l’occasion du dernier Sommet de l’élevage. Ce projet initié il y a deux ans correspond à des animaux offrant aux engraisseurs différentes garanties sur le plan sanitaire, dans la mesure où ils ont déjà été déparasités et vaccinés chez leur naisseur. L’objectif est de ne pas avoir à renouveler ces interventions chez l’engraisseur. « C’est la première et seule démarche de ce type existant sur le territoire français », précise Philippe Auger, président d’Elvea France. Toutes les OPNC sont partie prenante dans cette démarche. Elle concerne principalement les mâles, mais pourra également s’appliquer à des laitonnes. Au moins dans un premier temps, le nombre d’animaux susceptibles d’être concernés est estimé à 200 000 têtes, lesquelles proviendront d’élevages adhérents aux OPNC fédérées par Elvea France et engagés dans la charte des bonnes pratiques en élevage.
Maladies pulmonaires et infections parasitaires
B2E est une des réponses proposées par Elvea France pour faire baisser la consommation d’antibiotiques, et bénéficie en cela de la caution du ministère de l’Agriculture dans le cadre du plan Ecoantibio. Le protocole sanitaire cible principalement les maladies pulmonaires et les infections parasitaires, tout en prenant en compte les aspects bâtiment et conduites d’élevage. Les animaux devront être vaccinés contre les virus RSV, PI3 et la pasteurelle. La vaccination BVD reste optionnelle. Il doivent également avoir été déparasités (parasites internes et externes) dans les quinze jours précédant le départ de chez l’éleveur naisseur. Autant de critères contrôlés par un organisme certificateur indépendant.
Cette démarche est, au moins dans un premier temps, destinée en priorité aux engraisseurs français. Seuls les animaux commandés par les acheteurs seront qualifiés afin de garantir au naisseur qu’ils seront vendus certifiés B2E. Les éleveurs naisseurs devraient percevoir une plus-value de 30 à 40 euros par bête, correspondant grossièrement au prix des différentes interventions réalisées sur les animaux.