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Aide à l'UGB : « Avec la nouvelle PAC, j’ai perdu 4 500 euros d’aides »

Christian Bajard, éleveur de 105 vaches allaitantes charolaises en exploitation individuelle sur 147 hectares, témoigne des incidences de la refonte des aides bovines dans le cadre de la nouvelle Pac.

Christian Bajard, éleveur de 105 vaches allaitantes charolaises en exploitation individuelle sur 147 hectares dont 17 ha labourables à Saint-Symphorien-des-Bois (71)
Christian Bajard, éleveur de 105 vaches allaitantes charolaises en exploitation individuelle sur 147 hectares dont 17 ha labourables à Saint-Symphorien-des-Bois (71)
© Christian Bajard

« Depuis le passage de l’ABA à l’aide à l’UGB, j’estime les pertes financières à 4 500 euros sur mon système de 105 vaches allaitantes charolaises, avec la vente de broutards à 450 kg à destination de l’Italie. On nous avait annoncé une compensation de cette perte grâce aux aides de l’écorégime. Or, le niveau finalement octroyé pour 2023 a été revu à la baisse, car l’enveloppe a entièrement été consommée et la demande était plus importante que prévu. Pour ma part, j’ai pu facilement atteindre le niveau 2 de l’écorégime avec un système de 147 ha comprenant 130 ha de prairies naturelles. Si on prend en compte un manque à gagner au niveau de l’écorégime de 18 euros par hectare, ce sont finalement 3 000 euros d’aides de l’écorégime qui ne sont pas au rendez-vous pour compenser la baisse des aides animales. Mon système est d’autant plus pénalisé, car je suis en individuel, donc plafonné à 120 UGB, je ne dispose donc pas de la transparence des Gaec me permettant de multiplier les plafonds.

Lire aussi : Aides PAC : quels sont les montants définitifs pour la campagne 2023 ?

Concernant une éventuelle compensation partielle par le bonus haie, je n’y ai pas accès, malgré les 50 kilomètres de haies déjà implantées. Il faudrait pour cela que ces linéaires puissent entrer dans les critères, or ce type de haies n’est pas valorisé dans le cadre de la nouvelle PAC. Pour autant, il faut les entretenir. Au niveau économique, nous pouvons donc déplorer que nous soyons perdants face à la refonte des aides bovines. Malgré la hausse du prix de la viande, nous avons été confrontés ces trois dernières années à une augmentation des charges, notamment celles liées à l’alimentation. Ici, les terres ne sont pas labourées, donc nous devons acheter nos céréales à l’extérieur pour nourrir le cheptel. Nous restons dans l’attente concernant l’application effective de la loi Egalim. »

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