Agroforesterie : quelques prérequis avant de se lancer
Sophie Hugonnenc, directrice d’Arbres Haies Paysages d’Aveyron, prodigue quelques conseils en matière d’agroforesterie.
Sophie Hugonnenc, directrice d’Arbres Haies Paysages d’Aveyron, prodigue quelques conseils en matière d’agroforesterie.

« Avant de se lancer dans un projet, il faut déjà faire un état des lieux de la végétation existante, et commencer par la privilégier. On a souvent tendance à négliger ce qui pousse spontanément. Avant de reboiser une parcelle, il faut déjà s’assurer qu’elle est bordée de haies.
Ensuite, il faut bien définir les rôles qu’on souhaite donner à sa haie ou son alignement d’arbres : lutte contre l’érosion, création d’ombre, barrière contre le vent, clôture naturelle, potentiel forestier ou fourrager, etc. De ces objectifs dépendent le choix des essences mais aussi celui des étages de haies. De plus, il faut absolument utiliser des espèces locales, dont les graines sont produites dans la région et donc adaptées au climat. À cet usage il existe un label : Végétal Local.
Enfin, il faut bien protéger ses haies ou ses arbres des animaux. L’idéal est de prévoir une emprise au sol de 2 mètres minimum et bien protéger avec une clôture. Ce qui n’empêche pas d’utiliser des essences à potentiel fourrager, dont on peut laisser pâturer ce qui dépasse ou en récolter les feuilles. De nombreuses espèces ligneuses sont d’ailleurs reconnues pour leurs excellentes valeurs protéiques, énergétiques, et leurs apports en minéraux ».