95 000 visiteurs attendus au Sommet de l’élevage
Même si la sécheresse contribue à donner des cheveux blancs supplémentaires aux organisateurs du Sommet de l’élevage, ces derniers escomptent 95000 visiteurs. Et de prochaines éditions riches en nouveautés.
Même si la sécheresse contribue à donner des cheveux blancs supplémentaires aux organisateurs du Sommet de l’élevage, ces derniers escomptent 95000 visiteurs. Et de prochaines éditions riches en nouveautés.
« Le contexte pour le secteur des ruminants est particulièrement compliqué cette année. Les discussions en cours sur les accords de libre-échange génèrent une ambiance électrique dans les campagnes », estime Jacques Chazalet, Président du Sommet de l’élevage alors que ce salon s’apprête à ouvrir ses portes. Le moral des éleveurs est surtout lourdement impacté par les conséquences d’une météo estivale catastrophique. La région Auvergne-Rhône-Alpes et sa périphérie font partie des zones les plus concernées par la sécheresse et la canicule. Pour autant, le Président du Sommet entend rester optimiste pour cette 28° édition. "Nous avons fait le plein d’exposants : 1560 cette année contre 1510 en 2018, saturant de ce fait la capacité d’accueil du site". Le nombre d’entreprises en lien avec les énergies renouvelables est en nette hausse comparativement à la précédente édition : + 15%. Tout ce qui concerne le bien-être animal, l’agriculture biologique et le digital est également en forte progression. "Les agriculteurs sont des entrepreneurs du vivant. On sait qu’il va falloir s’adapter aux évolutions du climat", souligne Jacques Chazalet pour qui la mise en place de retenues collinaires à l’échelle d’une exploitation ou d’un groupe d’exploitations de façon à sécuriser les stocks fourragers est probablement le meilleur des remparts pour faire face à ces évolutions préoccupantes du climat. Et de souligner également tout l’intérêt pour un éleveur de venir dans un salon d’élevage pour voir ce qui est proposé par les différentes entreprises de l’agrofourniture. « Être présent sur un salon permet de prendre des idées nouvelles et d'analyser les solutions qui peuvent être proposées face aux problématiques du moment. »
« Côté fréquentation nous tablons sur 95 000 visiteurs. » Le salon attire de plus en plus les étrangers et les pays d’Afrique de l’ouest seront cette année les invités d’honneur du Salon. « Sur le continent africain, la population va doubler d’ici 2050 et la consommation de produits carnés va tripler. Ces pays sont à la recherche de solutions pour relever ce défi », souligne Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet de l’élevage.
Travaux sur l’A75
L’actuelle mise en 2x3 voies de l’autoroute A75 dans le Sud de l’agglomération de Clermont-Ferrand risque de perturber l’accès à la grande halle d’Auvergne. « Cet élargissement était indispensable. Ce sera un plus évident pour les éditions à venir », souligne Jacques Chazalet. Côté investissements, il est prévu la construction d’une seconde halle en dur qui doit être mise en service pour l’édition 2021. Parmi les autres projets qui ne sont encore qu’à l’étude, Fabrice Berthon s’interroge pour organiser le week-end précédent l’ouverture du salon une « grande fête de la viande » dans le centre de Clermont-Ferrand. L’idée serait de mettre en place ce type d’évènement à l’attention du grand public en fêtant à la fois la viande et l’élevage et plus particulièrement l’élevage des ruminants. La possibilité de faire un copier-coller de l’actuelle « Fête de la bière » organisée à Munich en Allemagne est évoquée. « De par sa position géographique, Clermont-Ferrand serait la ville idéale. » Bien entendu il s’agit là d’un gros défi. « Mais, la réputation de la fête de la bière ne s’est pas bâtie en une seule édition ! » Pour en revenir à l’édition 2019, elle sera marquée par l’organisation simultanée du Concours Blonde d’Aquitaine et ce sera l’an prochain au tour de la race Aubrac d’être plus particulièrement mise à l’honneur.
Quelques chiffres
- 95 000 visiteurs attendus dont 4500 étrangers venus de 85 pays.
- 2000 animaux dont 1300 bovins
- 35 visites d’élevages et de sites agro-industriels
- 70 colloques et conférences