Pâturage et séchage en grange
[VIDEO] Le Gaec de Sauvadet vise l'autonomie protéique en misant sur la qualité de l'herbe
Dominique Viallard élève des vaches montbéliardes dans le Puy-de-Dôme. Cet éleveur laitier bio mise sur des prairies temporaires de qualité et le séchage en grange pour être autonome en protéines. Cultivateur d'herbe, il alterne prairies temporaires et méteil dans des rotations de 8 ans. Avec 50 vaches laitières sur 120 hectares, le Gaec de Sauvadet a réalisé 133 000 euros d'EBE en 2021.
Dominique Viallard élève des vaches montbéliardes dans le Puy-de-Dôme. Cet éleveur laitier bio mise sur des prairies temporaires de qualité et le séchage en grange pour être autonome en protéines. Cultivateur d'herbe, il alterne prairies temporaires et méteil dans des rotations de 8 ans. Avec 50 vaches laitières sur 120 hectares, le Gaec de Sauvadet a réalisé 133 000 euros d'EBE en 2021.
"L'autonomie en matière azotée totale elle était en 2020 année de sécheresse de 65% dont 55 % liée à la qualité à l'herbe puisqu'on est en systèmes herbagers dominants : à la fois le pâturage et foin séché en grange", détaille Jean Zapata, conseiller fourrages au sein de l'EDE Puy-de-Dôme. Dominique Viallard, éleveur installé à Saint-Genest-la-Tourette (63) avec son fils Pierre en gaec, a fondé un système basé sur la qualité de l'herbe. Sur 120 ha, il élève 50 vaches, des montbélliardes. " L'herbe nous on la cultive, martèle l'éleveur, on fait des prairies permanentes pendant trois ou cinq ans puis on vient avec un mélange céréalier sur du méteil. On fait trois ans de méteil et après on revient avec une prairie temporaire", ce qui lui permet d'avoir de l'herbe de qualité d'avoir dû méteil pour complémenter ses animaux.
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Séchage en grange
Depuis plus de 20 ans, Dominique Viallard sèche le foin en grange. "On commence par 8 ha pour mettre le système en charge et après on peut récolter un hectare par jour tous les jours." L'avantage est de pouvoir récolter l'herbe au moment propice : "on a des parcelles qui ont des expositions différentes, des espèces différentes et ça permet d'étaler la récolte". Il fauche précocément pour avoir une herbe de qualité, "c'est à dire que l'herbe plus en la fauche tôt, plus elle est qualitative".
Alterner fauche et pâture
Sur ses prairies permanentes, l'éleveur favorise l'alternance de fauche et de pâture, "si vous arrivez à alterner fauche et pâture, au niveau qualité de l'herbe, vous avez gagné, parce que déjà il n'y a pas besoin de passer le broyeur puisqu'il n'y a pas de refus et l'autre avantage c'est que le fait d'alterner faucher pâture favorise à la fois les graminées et à la fois les légumineuses". Il travaille uniquement avec les engrais de la ferme, des composts étalés sur les prairies temporaires et des lisiers qu'il épand sur des prairies naturelles.
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Décharger en cas de sécheresse
"Je pense que le choix du Gaec de Sauvadet d'entretenir moins d'animaux mais en les nourrissant bien avec la surface nécessaire, mais sans plus, je trouve que c'est intéressant", commente Jean Zapata qui récuse le fait de chercher à agrandir le parcellaire en cas de manque d'herbe. " L'année 2021, on a fait 133 1000 euros d'EBE et on a fait 35% d'EBE sur produit total", se félicite Dominique Viallard. "On n'a pas valeur d'exemple, mais on vit de notre métier, nos animaux sont heureux, c'est ce qui est plus important et nous aussi ! "
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