Controverses 2023
VIDEO Gestion de l'eau : les innovations du groupe Corteva pour l'optimiser
Au regard du contexte climatique, une gestion durable de l'eau est vitale pour l'avenir de l'agriculture et l'avenir de l'alimentation. En tant que semencier, Corteva (Pioneer) estime avoir un rôle à jouer pour permettre aux cultures de mieux valoriser l'eau disponible et donner des solutions aux agriculteurs pour s'adapter au changement climatique. « Deux leviers sont essentiels, avise Flora Delsarte, responsable projets agronomiques pour le maïs grain chez Corteva, le changement des pratiques culturales et la génétique ».
Au regard du contexte climatique, une gestion durable de l'eau est vitale pour l'avenir de l'agriculture et l'avenir de l'alimentation. En tant que semencier, Corteva (Pioneer) estime avoir un rôle à jouer pour permettre aux cultures de mieux valoriser l'eau disponible et donner des solutions aux agriculteurs pour s'adapter au changement climatique. « Deux leviers sont essentiels, avise Flora Delsarte, responsable projets agronomiques pour le maïs grain chez Corteva, le changement des pratiques culturales et la génétique ».
Depuis vingt ans, la date des semis de maïs avance
L'évolution majeure des pratiques culturales porte sur l'avancée des dates de semis de maïs. Pioneer a été moteur pour pousser les semis précoces en permettant aux agriculteurs de le faire en toute sécurité, grâce à un gros travail sur la génétique avec l'adaptation de variétés au stress au froid en début de cycle, et également à un service de pilotage des semis nommé Sem’expert qui fête ses 20 ans cette année. En 20 ans, les agriculteurs ont avancé leur date de semis de 20 jours en moyenne.
Avancer la date de semis de maïs a un impact sur l’usage de l’eau
Avancer la date de semis permet de décaler le cycle du maïs, mieux valoriser et profiter des réserves hydriques du sol et des pluies de printemps. On observe également une meilleure exploration racinaire. En effet, le maïs, même en conditions froides et à température basse, est capable de faire des racines, ce qui permet de mieux explorer les ressources en eau du sol. Ainsi, des essais pluriannuels pour chiffrer le gain de cette pratique ont démontré que, « en moyenne, on gagne 4 quintaux par hectare, 3 points d'humidité des grains à la récolte et un tour d'eau en fin de cycle », énumère Flora Delsarte, responsable projets agronomiques pour le maïs grain chez Corteva,. Avec les cours actuels et le prix des intrants, évalue la responsable, « ça représente un gain d'environ 250 euros hectares ».
La précocité de semis reste valable avec les projections climatiques des experts
« Si on se projette dans les prochaines décennies, les experts du climat nous disent qu'il n'y aura pas forcément moins de pluie au cumul sur une année mais que la répartition des pluies dans l'année sera différente », relève Flora Delsarte : plus de pluie à l'hiver et au printemps mais moins de pluie à l'été et à l'automne. « Cela renforce et valide encore la stratégie de précaution des semis en semant au début du printemps. »
La flambée du coût de l’énergie impacte l’irrigation
Due à la guerre en Ukraine, l'augmentation du prix de l'énergie a eu des répercussions sur le coût de l'irrigation pour les agriculteurs. « C'est très variable selon les situations et les contrats souscrits, mais on a des coûts qui ont pu être multipliés par deux par trois voire plus », alerte la responsable.
Corteva accentue ses recherches sur le stress hydrique depuis de nombreuses années
« Corteva a adapté son réseau au cours des 15 dernières années, enseigne Sébastien Moureau, directeur marketing semences chez Corteva, on a maintenant des sites dans tous les pays en Europe ce qui nous permet de croiser tous les types de stress possible et ainsi pouvoir à évaluer au mieux le comportement des variétés ». Un autre réseau a été développé pour effectuer des essais en atmosphère contrôlée, « on est capable d'irriguer les plantes à des stades particuliers et ainsi générer du stress à la floraison et au remplissage notamment, qui sont les deux phases du cycle du maïs qui sont le plus impactés par les stress hydriques ».
Des variétés qui s’adaptent au climat
« On s'est attaché à développer de nouvelles variétés qui vont maximiser l'eau disponible dans le sol, poursuit Sébastien Moureau, on va chercher des variétés qui vont bien performer sur des années comme 2021 où toutes les conditions étaient réunies pour avoir un rendement très élevé et également des variétés qui vont très bien fonctionner sur des années comme 2022 où là, en revanche, les conditions étaient plus stressantes et plus limitées ». Corteva a évalué que ces semences avaient un rendement en plus que les témoins du marché dans des bonnes situations de 2 % et un rendement en plus que les témoins du marché dans des situations limitantes, de 5%.