Organisation du pâturage : « Grâce à notre tableau géant, nous visualisons tous les lots d'animaux en un clin d'œil »
Les associés du Gaec de Guimbert, en Ille-et-Vilaine, ont trouvé une parade pour faciliter l'organisation du pâturage de leur troupeau de 120 laitières : un tableau du parcellaire sur lequel les animaux et les équipements sont représentés.
Les associés du Gaec de Guimbert, en Ille-et-Vilaine, ont trouvé une parade pour faciliter l'organisation du pâturage de leur troupeau de 120 laitières : un tableau du parcellaire sur lequel les animaux et les équipements sont représentés.




Au Gaec de Guimbert, en Ille-et-Vilaine, les petites génisses sortent dès 1,5 mois, les vaches pâturent et les taries sont dehors jusqu’à deux à trois semaines avant le vêlage. « En pleine période de pâturage, cela peut représenter jusqu'à une dizaine de lots différents à gérer », chiffre Maxime Martel, salarié sur l’exploitation, en préparation de son installation. Il gère avec son père, Bruno, sa sœur Apolline et leur salarié, Jean-Rémi, 120 vaches sur un parcellaire morcelé et avec des bâtiments sur deux sites. « Ce n’était pas toujours facile de s’y retrouver, reconnait le jeune éleveur. Si celui qui avait emmené des bêtes n’était pas là, nous ne savions pas quel lot était où, ou sur quelle parcelle était resté le râtelier... Et nous étions parfois contraints de devoir aller vérifier sur place. » Bref, c'était une source de perte de temps et d'énergie.
Un fonctionnement simple et efficace
Maxime Martel a pris le temps de réfléchir à une solution, simple et efficace, pour aider tous les intervenants à visualiser les lots d’animaux et l'ensemble des équipements, et pouvoir travailler plus efficacement. « Il y a bien des outils informatiques mais ce n’est pas très visuel, cela ne permet pas d’avoir tout sous les yeux et ne suffirait pas à indiquer toutes les informations qu'on juge utiles. » Le jeune éleveur a alors réalisé un immense tableau de liège qui couvre tout un mur du bureau. Dessus, sont représentés, sous forme de rectangles délimités par du scotch noir, les différentes parcelles et les bâtiments. Vaches et génisses y sont localisées par une étiquette plastifiée, indiquant noms et numéros de travail.

À chaque naissance de génisse, les éleveurs éditent une étiquette plastifiée avec son numéro de travail et son nom. Pour repérer les différentes générations, ils changent de couleur à chaque nouvelle centaine de boucles. Ce qui fait à peu près une couleur par année. « De la naissance au dernier tarissement, chaque vache est représentée sur le tableau », explique le jeune éleveur.
Pour être facilement repositionnées, les étiquettes sont fixées par une punaise. À chaque changement de parcelle, quand des vaches sont taries et mises à l’herbe, les étiquettes sont déplacées dans la bonne parcelle. Les mouvements dans les bâtiments sont aussi indiqués. Par exemple, quand les petites génisses passent des niches aux cases collectives.
Une nouvelle habitude à prendre
« Il a fallu prendre l’habitude de repositionner les étiquettes au bon endroit après chaque intervention, reconnaît Maxime Martel. Maintenant, c’est entré dans nos habitudes. Quand l'un de nous prend la bétaillère pour bouger des animaux, il modifie l'emplacement des étiquettes. Et tous les lundis, lorsque nous faisons notre réunion hebdomadaire, nous en profitons pour vérifier que tout est bien à jour. » Le planning de pâturage des laitières, quant à lui, est géré sur ordinateur.

Le tableau permet aussi de localiser tout le matériel utilisé au pâturage. Des étiquettes représentent les râteliers, les nourrisseurs, les bacs à eau et les alimentations électriques pour les postes de clôture. « Comme ça, lorsque nous amenons un lot, nous savons ce qu’il y a déjà, ce qu’il faudra amener et où aller le chercher. »