L’Agence bio alerte sur une baisse des conversions inquiétante
A l’heure où se discute la future loi d’orientation agricole, l’Agence bio alerte sur la baisse des conversions en bio plus inquiétante que les arrêts de certification en 2022. Elle appelle à garantir un droit au bio.
A l’heure où se discute la future loi d’orientation agricole, l’Agence bio alerte sur la baisse des conversions en bio plus inquiétante que les arrêts de certification en 2022. Elle appelle à garantir un droit au bio.
En 2022, il y a eu 5 245 nouveaux producteurs bio, soit une baisse de conversions de 5,5 points par rapport à l’année précédente (7 706 nouveaux producteurs bio en 2021), selon les résultats de l’étude de suivi des engagements menée par l’Agence bio.
Cette diminution inquiète l’Agence bio plus que les 3 380 arrêts de certification biologique enregistrés en 2022 (+1,1 point), dont la moitié relève de départs à la retraite, et non d’un choix dans la conduite de l’exploitation agricole.
Si le solde entre les arrivées (9%) et les sorties du bio (5,8%) reste encore positif, il traduit surtout « un réel coup de frein dans la dynamique des conversions », note l’Agence Bio.
L’organisation alerte sur cette situation « inquiétante » et appelle à « garantir un droit au bio » à l’heure où se discute le projet de loi d’orientation agricole (PLOA).
Pour l’Agence bio, il existe des « marqueurs de l’envie forte de se lancer en bio pour les nouveaux agriculteurs », citant une volonté de s’installer en bio pour 30 à 50% des candidats à l’installation suivis par les Chambres d’Agriculture (plus de 40% en Aura, Bretagne, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine). Surtout, « l’installation en bio constitue un véritable enjeu du renouvellement des générations », alors que 43% des exploitants sont aujourd’hui âgés de plus de 55 ans et sont donc susceptibles de partir en retraite d’ici à 10 ans, selon le rapport de la cour des comptes.
« Ce n’est pas seulement une question de renouvellement de générations d’agriculteurs qui se pose à nous aujourd’hui et pour les 10 prochaines années. C’est aussi le choix de nos modèles agricole et alimentaire. Sans soutien de la demande de bio, on prend le risque décourager tous ceux qui souhaitent s’installer en bio et donc de voir décroitre la production bio en France », conclut Loic Guines, président de l’Agence bio, cité dans un communiqué.