Céréales et oléo-protéagineux bio : marché très calme

Le mois d’avril enregistre un ralentissement de l’activité sur le marché des grains bio avec peu d’achats et d’exécution et des prix en stagnation. Face à la rareté de la marchandise (notamment en blé ou tournesol), les opérateurs sont en attente de la nouvelle récolte en céréales et oléo-protéagineux, afin de remplacer le cru 2024 de piètre qualité sur certaines espèces. Et ce, même si des lots continuent à réapparaître. Selon les régions et les aléas, la reprise de végétation se présente actuellement de façon plutôt positive. Malgré la baisse des surfaces emblavées, cela augure une moisson 2025 en blé tendre qui pourrait rebondir au-dessus des 300 000 tonnes, après la division par deux de la production en 2024 par rapport à l’année précédente à 184 000 tonnes (au 1er mars 2025). Le colza affiche également de bonnes perspectives. De plus, les semis de printemps se font dans de bonnes conditions, notamment en tournesol, en maïs, lentilles, etc.
Maintien des prix attendu sur la nouvelle campagne
Ce contexte cultural encourageant ne détend pas forcément un marché bio à l’affût d’un réapprovisionnement sécurisé. Les ruptures de stocks sur la collecte 2024, notamment en blé fourrager, grand épeautre ou tournesol français et d’importation, obligent les opérateurs, meuniers et fabricants d’aliments, à se positionner pour garantir leurs approvisionnements. D’où la perspective du maintien de fermeté sur les prix de la nouvelle campagne, dont les contours seront plus clairs suite à la bourse de Sète dans un mois. La garantie de prix suffisants à long terme au niveau de la production est considérée, par les filières bio, comme une nécessité pour conserver les fermes bio.
La nécessité de sécurisation des approvisionnements pousse les opérateurs à se positionner.
Lire aussi : Céréales et oléoprotéagineux bio : la fermeté des prix persiste en blé tendre meunier