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Marché
Banque mondiale : Hausse des prix des grains entre 2020 et 2021 attendue à 12 %

La Banque mondiale a publié le 20 avril un rapport sur les perspectives de prix des principales commodités agricoles (blé, maïs, orge…) à plus ou moins long terme.

© geralt-Pixabay

La Banque mondiale table sur une hausse de son indice des prix des grains (incluant le blé, le maïs, l’orge et le riz, en dollar constant ou réel, soit corrigé de l’inflation, calculé à partir de la référence 2010) entre 2020 et 2021, passant de 94 points à 105,3 points, soit une hausse de 12 % environ, dans un rapport du 20 avril.

La hausse de l’indice s’explique par celle de la demande en grains plus forte qu’attendu, notamment de la Chine, mais aussi d’accidents de production dans le monde, notamment en maïs en Ukraine, ainsi qu'en blé en Argentine ou en France, explique le rapport.

Léger recul de l’indice en 2022 ?

L’indice devrait reculer légèrement en 2022, à 104,5 points, compte tenu de la progression de la sole prévue aux États-Unis en 2021, et « de bonnes conditions de cultures au Canada, dans l’UE et en Ukraine. Les quelques soucis météorologiques, y compris les conditions sèches en Russie, en Turquie et dans les grandes plaines américaines, ne sont pas assez sévères pour modifier les perspectives », estiment les auteurs du rapport de la Banque Mondiale.

Mais, ces prévisions sont à prendre avec des pincettes. En plus des incertitudes météorologiques, l’évolution des prix des grains est soumise à « l’évolution des prix des intrants (énergie, engrais), des incertitudes macroéconomiques et des politiques relatives aux biocarburants. Ces derniers sont un risque majeur à moyen terme en ce qui concerne la facilitation de la transition énergétique », tempère le rapport.

La Banque mondiale mise sur une production mondiale de biocarburants (incluant bioéthanol et biodiesel) d’environ 2 millions de barils par jour (Mbj) en 2021, contre 1,7 Mbj en 2020 et près de 2,4 Mbj en 2025. Mais l’institution tient à relativiser ces projections : « d’un côté, 3-4 % des terres alimentaires sont allouées à la production de biocarburants, et une hausse de cette sole peut tirer vers le haut les prix alimentaires. Mais d’un autre côté, des pays pourraient être découragés par les besoins énergivores de ces cultures ».

 

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