Arrachage des vignes à Bordeaux : une deuxième vague ouvre en avril
Mis en place concrètement cet hiver, le plan d’arrachage sanitaire bordelais poursuit son déploiement. Une seconde vague va s’ouvrir pour le volet renaturation tandis que l’instruction des dossiers de la première vague s’achève.
Mis en place concrètement cet hiver, le plan d’arrachage sanitaire bordelais poursuit son déploiement. Une seconde vague va s’ouvrir pour le volet renaturation tandis que l’instruction des dossiers de la première vague s’achève.
Une seconde vague d’arrachage sanitaire des vignes bordelaises va s’ouvrir courant avril a annoncé la préfecture de Gironde dans un communiqué, le 19 mars. Elle concernera uniquement le volet renaturation. Les modalités seront identiques à celles de la première vague.
Jusqu'à 14 millions d'euros encore mobilisables
Un peu plus de 700 dossiers de renaturation ont été déposés lors de la première vague d'arrachage clôturée le 20 décembre 2023. Ils représentent une enveloppe de 24 millions d’euros. Il reste donc potentiellement jusqu’à 14 millions d’euros mobilisables puisque le budget total dédié par l’État à ce volet est de 30 millions d’euros, et jusqu’à 38 millions d’euros si nécessaire. Rappelons que la modalité de renaturation conditionne l'arrachage à la contrainte de conservation des parcelles en zone naturelle pendant 20 ans.
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Pour l’autre option d’arrachage sanitaire, celle associée un projet de diversification et financée par le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), les demandes excédent le budget prévu de 19 millions d’euros.
Au total, 1 211 dossiers sont recensés, totalisant une surface d'environ 8 000 hectares. La préfecture indique que « 91 % des dossiers ont été pris en charge par les services instructeurs de l’État, soit 1 090 dossiers et l’instruction est finalisée pour près de la moitié d’entre eux. Les courriers de notification des aides sont en cours d’envoi pour les 200 premiers dossiers complets ». Les premiers versements des aides de 6 000 €/ha sont prévus en avril.
Une garantie de paiement tripartite pour faciliter l’arrachage
Pour faciliter les opérations d’arrachage de la vigne, les établissements bancaires mettent en place des garanties de paiement pour les entreprises de travaux. Cette garantie consiste en un mandat donné à la banque par le viticulteur pour effectuer le virement du montant de la facture d’arrachage à l’entreprise à la fin des travaux. Le viticulteur fait cette demande à sa banque en accord avec l’entreprise prestataire, sachant qu’il n’y a pas d’avance possible de la banque. Si un acompte est demandé, il est à la charge du viticulteur.
Lors de la demande de garantie, sont à fournir à la banque : le devis signé de l’entreprise de travaux, la copie de l’autorisation de commencement de travaux (ACT) délivrée par la DDTM, les justificatifs du dossier d’arrachage déposé auprès de la DDTM et le RIB de l’entreprise de travaux.
Broyer les ceps plutôt que les brûler
Pour les arrachages déjà lancés, « le SRAL (DRAAF) vient d’autoriser le broyage des ceps afin de proposer une alternative au brulage », informe le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur dans sa newsletter.
En principe, la procédure d’arrachage sanitaire comprend un premier passage du broyeur permettant de couper les ceps de vigne au niveau du collet, l’arrachage des souches puis enfin un deuxième broyage afin de réduire le risque de repousses ou de prolifération de maladies.
« Dans le cadre de l’arrachage sanitaire, compte tenu du délai court pour réaliser les arrachages et du risque sanitaire limité lié aux repousses, la DRAAF valide donc la possibilité de procéder au broyage d’un maximum de surface dans un premier temps pour respecter le délai du 31 mai », est-il précisé. Ce premier broyage est à compléter ensuite par l’arrachage des souches et par un second broyage sur un sol ressuyé. Les prestataires vont proposer cette solution.