Alimentation des bovins : « Nos vaches salers ont accès à un silo d’ensilage d’herbe en libre-service »
Au Gaec des Prairies dans le Cantal, les silos d’ensilage d’herbe sont en libre-service. Avec ce système bien rodé, les éleveurs réalisent de bonnes économies sur le coût de distribution et le temps de travail, sans compromis sur la précision du rationnement.
Au Gaec des Prairies dans le Cantal, les silos d’ensilage d’herbe sont en libre-service. Avec ce système bien rodé, les éleveurs réalisent de bonnes économies sur le coût de distribution et le temps de travail, sans compromis sur la précision du rationnement.




À Maurs, dans le Cantal, les bâtiments semi-ouverts du Gaec des Prairies sont organisés depuis plus de vingt-cinq ans de manière à ce que les vaches accèdent librement aux silos d’ensilage d’herbe. « Nous faisons ainsi des économies sur le coût de distribution de l’alimentation. Et pour chacun des bâtiments, une personne seule y consacre 45 minutes de travail à peu près chaque matin, en incluant le temps passé dans les cases pour apprivoiser les veaux », explique Corentin Roquessolane. L’un de ces bâtiments rassemble quarante génisses vêlant à 2 ans ou à 3 ans, le second loge les cinquante premières vaches à vêler, et le troisième les suivantes qui arrivent à terme en février et mars.
« L’ensilage d’herbe constitue la base de la ration des vaches, donc l’objectif est qu’elles en mangent le plus possible », reprend l’éleveur, avant d’ajouter : « Il faut un ensilage bien appétent. Nous sommes très rigoureux sur sa récolte précoce et sur la confection du silo. » Après analyse de la valeur alimentaire du silo, la ration est calée, et la quantité quotidienne à distribuer à chaque lot est calculée.
Des repères sont posés dans la longueur du silo pour chaque mois de distribution afin de couvrir toute la période en stabulation. Les éleveurs estiment qu’il y a un peu de gaspillage, mais cela reste modéré, car les silos sont couverts et le front d'attaque n'est pas sali.
45 minutes pour soigner 50 vaches suitées
Un fil de clôture électrifié est installé le long du front d’attaque. Il est placé à une hauteur d’environ 80 cm. « Il faut bien le régler de manière à ce que les vaches puissent choisir de manger en dessous ou par-dessus. » Ces dernières accèdent au silo depuis l’aire extérieure raclée. Le fil est avancé tous les matins, et l’éleveur fait tomber à la fourche la quantité d’ensilage nécessaire pour les 24 heures suivantes. « Sur un silo de dix mètres de large, la moitié des vaches du lot se mettent de front pour manger », renseigne Corentin Roquessolane, précisant qu’elles n’ont pas de cornes. « Nous n’observons pas de problème de concurrence : toutes mangent selon leurs besoins, à un moment ou à un autre. Nous avons l’occasion de le vérifier lors du contrôle des performances sur la croissance des veaux, qui ne sont pas complémentés. »
Concernant les autres éléments de la ration, la distribution est aussi très simple. Le foin est stocké face aux cornadis, et il est déroulé le matin devant la rangée ou bien, pour certains lots, il est mis à disposition dans un râtelier. S'il y a besoin de concentrés, ils sont distribués au seau sur le foin. « Les vaches sont bloquées au cornadis pendant deux à trois heures chaque matin et les veaux sont maintenus dans leurs parcs de 8 h à 13 h. Les vaches peuvent ainsi manger tranquillement. »
Seules les primipares reçoivent en plus de l’ensilage de maïs qui est distribué avec une désileuse, servant aussi pour les lots d’animaux en engraissement. Le raclage est planifié les lundis et vendredis ; le paillage est réalisé les lundis, mercredis et vendredis. « Sur l’ensemble du troupeau, soit 450 à 500 animaux à nourrir en comptant les mères, les génisses et les lots en engraissement de femelles et de jeunes bovins, notre tracteur tourne pendant une heure à une heure et demie par jour en moyenne », situe Corentin Roquessolane.
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