Aller au contenu principal

Agroforesterie : « J’ai planté des peupliers dans ma parcelle pour accélérer mon projet »

Exploitant une trentaine d’hectares à Cailleville (Seine-Maritime), Pierre Lelong a mené à bien un projet d’agroforesterie sur une parcelle de 6,4 hectares. Ses motivations sont diverses.

« J’ai planté des arbres en agroforesterie il y a une dizaine d’années sur une parcelle de 6,4 hectares. Plusieurs sujets de motivation m’ont amené vers ce projet. J’ai une vraie passion de l’arbre avant tout. La plantation d’arbres en agroforesterie est en outre une réponse au changement climatique, à la recherche de captation de carbone, un mieux pour le bien-être animal et la biodiversité.

J’ai choisi comme essences du noyer, du pommier, du poirier, du merisier… Trois années après, j’ai décidé de planter du peuplier entre les arbres déjà installés pour accélérer mon projet et pouvoir en profiter avec une coupe programmée vingt ans après la plantation pour cette essence. Pour les autres arbres, il faut 40 à 60 ans de développement. Le projet est fait pour produire du bois d’œuvre et aussi du bois raméal fragmenté (BRF) avec le houppier des arbres. Je ne vois pas d’effets sur les cultures (blé, lin, colza, féverole…) pour le moment, ni dans un sens ni dans l’autre.

Il y a dix ans, j’avais touché des subventions en partie seulement sur les frais de plantation, de l’ordre de 2000 euros. Aujourd’hui, on peut inclure le coût de protection des arbres dans les projets pour la demande de subventions. Le projet m’a coûté au total 11 500 euros pour 430 arbres sur cinq rangées espacées de 28 mètres et en bordure de parcelle. La protection contre les chevreuils a été coûteuse (3 500 euros) puisqu’il a fallu notamment protéger la parcelle avec une clôture électrique. »

Pierre Lelong et Marie-Laure Cuisset. 130 hectares en cultures, élevage de moutons à Maillebois (Eure-et-Loir) et 30 hectares à Cailleville (Seine-Maritime).

Les plus lus

Valère Ricard, agriculteur à Saint-Fuscien (Somme)"Pour l'entretien de la clôture et pour le rang de maïs qui a été sacrifié, je touche une indemnité de la part de la ...
Dégâts de gibier : « Des dégâts de sangliers limités voire nuls dans mes maïs grâce à une clôture »

Agriculteur à Saint-Fuscien dans la Somme, Valère Ricard protège ses parcelles de maïs contre les dégâts de gibier, notamment…

Corentin Denis, agriculteur à La Celle-Saint-Cyr (Yonne)
Orge de printemps : « J'obtiens une marge brute plus élevée en la semant à l'automne »

Agriculteur à La Celle-Saint-Cyr (Yonne), Corentin Denis compte semer toutes ses orges de printemps à l'automne avec l'espoir…

Gabriel Colombo, chef de cultures au lycée agricole Vesoul Agrocampus"Nous avons obtenu un rendement de 68,9 q/ha avec un bon calibrage (93) de même qu’un taux de ...
Orge de printemps : « un semis à l’automne est une option après tournesol à la place d'une orge d'hiver »
Chef de cultures au lycée agricole Vesoul Agrocampus, Gabriel Colombo a testé l'orge de printemps semée à l'automne, avec un gain…
Livraison de la récolte de céréales à la coopérative Agralys.
Moisson 2024 : des coopératives en difficulté mais aux côtés des céréaliers

La forte baisse des volumes collectés en 2024 impacte très négativement la santé des exploitations céréalières mais aussi…

Semis de blé.
Semis de blé tendre : les recommandations pour réussir cette étape en 2024

Après un automne 2023 qui a bouleversé les repères, Jean-Charles Deswarte, ingénieur chez Arvalis, rappelle les fondamentaux…

Récolte du tournesol : accepter de récolter humide dès qu'une opportunité se présente

Matthieu Abella, qui suit les conditions de récolte du tournesol chez Terres Inovia, conseille de récolter dès qu’une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures