Congrès de la FNSEA
Xavier Beulin trace une feuille de route pour les 3 ans à venir
À l’occasion de son congrès électif de Biarritz, le président de la FNSEA a défini une « feuille de route pour les trois ans à venir ». Avec un conseil d’administration rajeuni, Xavier Beulin promet une FNSEA « plus exigeante », notamment vis-à-vis des pouvoirs publics et des organisations écologistes. La discussion du rapport d’orientation a été l’occasion d’une réflexion du syndicat sur le statut de l’exploitant, le foncier et le rôle de l’assurance comme outil de gestion des risques. En vue, la discussion sur la prochaine PAC, celle qui démarrera en 2020 et se préparera dès 2018, « c’est-à-dire demain », prévient Xavier Beulin.
Les années d’élection peuvent se prêter à une réflexion de fond sur les années qui viennent. C’est à peu près ce qui s’est passé à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques, lors du congrès de la FNSEA les 25, 26 et 27 mars. D’une part, le rapport d’orientation a été l’occasion d’une réflexion sur le futur statut de l’exploitant agricole et la gestion de ses risques. D’autre part, le président du syndicat, Xavier Beulin, n’a pas manqué de dresser une feuille de route pour les trois ans à venir. Un programme définissant surtout le ton de sa présidence qui devrait sans doute être confirmée le 9 avril.
C’est donc un congrès qui a suscité de nombreux débats sur ces sujets par l’ensemble des délégations présentes. Parmi celles-ci, la délégation creusoise emmenée par son président Pascal Lerousseau, accompagné de Thierry Jamot et Pascal Josse vice-présidents et Brigitte Alanore trésorière, n’a pas manqué de réaffirmer la position la FDSEA sur ces questions d’actualité.
Un syndicat « plus exigeant »
Le patron de la FNSEA promet un syndicat « plus exigeant ». À l’égard des pouvoirs publics d’abord. Un certain ras-le-bol s’est exprimé à l’égard de propos très encourageants du pouvoir politique, promettant des simplifications de formalités, des accélérations de procédures. Mais des promesses dont la concrétisation prend beaucoup de temps.
« Nous ne pouvons accepter le décalage entre les décisions politiques et les pratiques de l’administration… Donnons à la simplification tout son sens et sa réalité, non seulement dans les discours mais aussi et surtout dans les faits », a martelé Xavier Beulin. Autre engagement du gouvernement, la « transparence » appliquée aux exploitations sous forme sociétaire permettant de multiplier les aides européennes par le nombre de sociétaires. Alors que le commissaire européen Dacian Ciolos affirme, lui, qu’une telle transparence n’est pas possible. Ce qui fait dire à François Thabuis, le président de Jeunes agriculteurs, « que François Hollande doit tenir ses promesses en matière de transparence des Gaec ».
Les arbitrages de la nouvelle PAC ne sont pas encore tous rendus et doivent l’être « de manière urgente », insiste-t-on à la FNSEA : les enveloppes finales pour les aides couplées, par exemple. « Il faut sortir de ce piège infernal des 200 euros par vache allaitante » allait jusqu’à dire Xavier Beulin. Autre arbitrage attendu, les engagements financiers du 2e pilier « qui en conditionnent l’efficacité », les mécanismes par lesquels les régions devraient intégrer les stratégies de filière, etc.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 4 avril 2013.