aviculture, volailles
Volailles, de l’ombre à la lumière
ACTIV’Agri et la Chambre d’agriculture ont proposé une formation aux agents de ramassage de volailles.
ACTIV’Agri et la Chambre d’agriculture ont proposé une formation aux agents de ramassage de volailles.
![Des personnes avec un équipement de sécurité, casque et masque, passe devant une chaîne ou les volailles plumées sont suspendues par les pattes.](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-10/photo_volailles_allier_agricole_s43.jpg.webp?itok=eh95fjtX)
Métier obscur s’il en est, celui d’agent de ramassage des volailles demande un certain nombre de connaissances afin d’effectuer le plus efficacement possible cette tâche au sein des élevages avicoles. C’est généralement à la nuit tombée, moment où les volailles sont les plus calmes, que les agents ramasseurs entrent en piste pour plusieurs heures de labeur, une équipe composée de cinq personnes ramassant 4400 volailles Label rouge par heure, beaucoup plus concernant les standards.
Bien que l’ensemble des participants pratiquent déjà cette activité depuis quelque temps, ce stage de 14 heures demandée par l’employeur (ACTIV’Agri) et organisée par le service formation de la Chambre d’agriculture avait pour but de les sensibiliser sur les bonnes pratiques concernant le bien-être animal (techniques de saisie) et les risques sanitaires (mesures de biosécurité).
« Sans nous, pas de volailles en supermarchés »
« Cette formation permet à nos agents de développer et d’acquérir certaines compétences afin d’effectuer leur travail de la meilleure des manières. Étant tous en phase d’insertion pour diverses raisons, notre mission est de les accompagner vers l’emploi durable en levant les freins liés à celui-ci, que sont entre autres, le manque d’expérience et de compétences, les discriminations et préjugés, les problèmes de mobilité et contraintes géographiques ou encore le manque de confiance en soi. Leurs discours étaient d’ailleurs unanimes à la suite de la visite sur le fait que sans eux, il n’y aurait pas de volailles dans les supermarchés », expliquait Pauline Uffredi, conseillère en insertion professionnelle au sein d’ACTIV’Agri.
Lors de la visite de l’usine Maître Coq basée à Saint-Germain-des-Fossés, les neuf stagiaires venus de Vichy et Montluçon ont ainsi pu se rendre compte de l’importance que revêtait leur métier dans la qualité du produit fini.
Car de l’éleveur à l’assiette, les agents de ramassage de volailles jouent un rôle bien plus important qu’il n’y paraît. « Lors d’un ramassage, il faut faire vite et bien tout en respectant la matière. Désormais, je vais être encore plus vigilant dans ma manière de faire. Le fait d’être informé sur les différents risques de contamination est également important. En visitant l’entreprise, j’ai vraiment pris conscience de l’importance et de l’impact de notre métier », précisait Johan, l’un des stagiaires.
En effet, il peut arriver que certaines fois les animaux soient quelque peu malmenés lors des ramassages. « Un animal blessé ou même stressé, ce n’est pas bon car cela joue indéniablement sur la qualité du produit », expliquait Jérôme Morandat, directeur de l’entreprise Maître Coq, qui compte plus de 300 salariés manipulant 30 000 volailles par semaine, soit 6 000 par jour.
Au final, tous étaient ravis de cette visite qui leur aura, selon l’avis de tous, permis d'ajouter de la valeur à leur métier.