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Une visite sanitaire pour les équidés aussi

Dans le cadre de l’arrêté ministériel du 19 septembre 2018, les équidés ont été intégrés à la liste des espèces concernées par la visite sanitaire obligatoire. Pour la campagne 2022 – 2023, elle porte sur le bien-être animal.

Ce guide a pour objectif de présenter les démarches sanitaires que doit effectuer tout détenteur d’équidés. Il est consultable à l’adresse suivante : 
https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2021/04/SIRE-Guide-DetenteurV2.pdf
Ce guide a pour objectif de présenter les démarches sanitaires que doit effectuer tout détenteur d’équidés. Il est consultable à l’adresse suivante :
https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2021/04/SIRE-Guide-DetenteurV2.pdf
© IFCE

Depuis 2019, tous les détenteurs de plus de 3 équidés doivent désigner un vétérinaire sanitaire et sont soumis à la visite sanitaire obligatoire, prise en charge par l’État.

Le bien-être animal, une définition qui intègre de nombreux aspects

« Le bien-être d’un animal est l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal » (Anses, 2018). Une bonne santé, un niveau de production satisfaisant pour les animaux de rente ou une absence de stress ne suffisent donc pas pour justifier un état de bien-être satisfaisant, il faut aussi se soucier de ce que l’animal ressent, des perceptions subjectives déplaisantes, telles que la douleur et la peur, et rechercher les signes d’expression d’émotions positives (satisfaction, plaisir…). Ainsi l’observation de l’animal, que ce soit dans son environnement quotidien ou au travail est capitale. Il est important que tout comportement anormal ou toute modification du comportement soient pris en compte pour en trouver la cause et tenter de la corriger.

Huit mesures bien-être pour les équidés

Les professionnels de la filière équine française ont communément défini huit mesures considérées comme appropriées au bien-être des équidés :

1. Assurer la mise en place d’une relation homme-cheval positive lors des interactions et manipulations

La domestication du cheval est encore récente puisqu’elle remonte à un peu plus de 4 000 ans. C’est un processus à initier dès le plus jeune âge par des contacts rapprochés avec le poulain et à entretenir tout au long de la vie de l’animal. Si les mécanismes de récompense et de punitions sont couramment utilisés dans le dressage, le premier est à privilégier car il donne de meilleurs résultats à long terme.

2. Garantir un abreuvement et une alimentation adaptés aux besoins physiologiques et comportementaux des chevaux

Comme tous les animaux, les équidés ne devraient pas boire une eau qu’un humain ne boirait pas. Si ce n’est pas de l’eau du réseau, on veillera à leur offrir une eau claire, bien renouvelée et dans des abreuvoirs adaptés. Pour l’alimentation, les chevaux sont des herbivores et ont besoin d’avoir accès à une alimentation fourragère (a minima 1,5 % de leur poids vif soit 8 kg pour un cheval de 500 kg, et si possible à volonté). Il faut en revanche limiter l’apport d’amidon, qui va entraîner surpoids, risque de fourbure ou d’ulcères, voire coliques.

3. Offrir aux chevaux un lieu de vie approprié assurant leur santé et leur bien-être

Les équidés sont des animaux robustes, peu sensibles au froid s’ils sont en bon état physiologique et qu’ils ont mis leur poil d’hiver. Il n’y a pas d’obligation d’avoir des abris artificiels dès lors que des abris naturels sont présents. De même, sauf cas particulier, le port de couvertures n’est en rien favorable au bien-être animal. S’ils sont rentrés au box, celui-ci devra être suffisamment spacieux et lumineux.

4. Assurer des conditions de vie qui favorisent la satisfaction des besoins de repos et de déplacement des chevaux

Un cheval a besoin de se coucher quelques heures par jour pour se reposer et il ne le fera que s’il dispose d’une surface de vie suffisamment vaste et d’une zone avec un sol porteur et sec. Un accès à l’extérieur au moins une fois par jour est nécessaire, pour lui permettre de se déplacer pour entretenir sa musculature et limiter les phénomènes de stress et d’ennui qui peuvent conduire à l’apparition de tics (tic à l’air, tic à l’appui, tic à l’ours...)

5. Respecter le caractère grégaire des chevaux en favorisant les contacts sociaux positifs et en minimisant les contacts négatifs

Les équidés sont des animaux qui vivent en troupeau. La carence en contacts sociaux avec les congénères est source de troubles du comportement tels qu’anxiété, hyper-agressivité ou stéréotypies. Certains pays comme la Suisse interdisent d’ailleurs la détention d’un cheval seul. Mais qui dit troupeau dit phénomènes de dominance avec de possibles agressions, la parcelle devra être suffisamment grande pour laisser aux animaux dominés un espace de fuite.

6. Garantir et préserver la santé des chevaux en appliquant les bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation

Détenir des équidés est une responsabilité au long cours, l’espérance de vie pouvant atteindre 40 ans. Au quotidien, cela nécessite une surveillance attentive pour identifier l’apparition de pathologies, mais également des soins réguliers de parage des sabots, vermifugation (après diagnostic coprologique, des traitements excessifs conduisant à l’apparition de résistance aux antiparasitaires), vaccination (tétanos, grippe, rhinopneumonie) et vérification régulière de l’usure dentaire. Pour les reproducteurs, des garanties doivent être apportées pour la Métrite Contagieuse des Équidés (MCE), l’Anémie Infectieuse des Equidés (AIE) et l’Artérite Virale des Équidés (AVE). Si on souhaite les monter ou les faire travailler, il faut que le matériel soit adapté et toute manifestation de défense lors du sanglage doit alerter sur une douleur ressentie.

7. Prévenir ou soulager la douleur

Comme pour tous les herbivores, les manifestations douloureuses sur les équidés peuvent être frustres et il faut apprendre à les identifier. On sera attentif aux boiteries, aux grimaces faciales, aux postures anormales (campée, voussée, pied relevé au repos), à la réticence au travail… Il faudra alors faire appel à votre vétérinaire pour identifier l’origine de cette douleur et mettre en œuvre un traitement adapté.

8. Continuer d’apporter les soins nécessaires au cheval pour son bien-être et sa santé après la fin de sa carrière et jusqu’à sa mort, lui assurer une fin de vie dans des conditions éthiques

Avec l’âge, des pathologies apparaissent qui peuvent nécessiter des traitements au long cours onéreux. Une des plus importante à surveiller est la maladie de Cushing, qui provoque fourbure chronique et hirsutisme (poil anormalement long et rêche, résistant à la mue). Si l’abattage reste possible pour des animaux n’ayant pas été exclus de la consommation humaine, la plupart des équidés en fin de vie nécessitent une euthanasie lorsque leur état s’est considérablement dégradé. L’enfouissement étant formellement interdit, ils seront alors collectés par le service de l’équarrissage, avec un coût de plusieurs centaines d’euros qu’il convient de bien anticiper (cf. encadré section équine).

Une section équine GDS Creuse pour une aide aux analyses et à la vaccination, et une mutuelle équarrissage

Dans le cadre de la section équine de GDS Creuse, tous les équidés peuvent bénéficier d’une prise en charge sur plusieurs postes : aide à la vaccination grippe, aide aux analyses, mutuelle équarrissage. Une plaquette détaillant les services est à votre disposition, retrouvez-la sur notre site dans l’onglet « Actions – EQUINS ». De plus, Farago Creuse vous propose un large choix de matériel (clôtures, abreuvement, équipement de l’écurie, maréchalerie, pansage...). Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

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