Une agriculture de projets plutôt qu´une agriculture de dépendance
Le débat sur la porcherie de Marchastel a alimenté les débats du 59e congrès de la Fdsea à Mauriac, qui a engagé justement les agriculteurs à porter des projets et valoriser leurs produits.
Il y a dix ans à Mauriac, la FDSEA jetait les bases du premier Projet agricole départemental (PAD) en vigueur depuis son adoption définitive, en 1997. Mardi 30 novembre, toujours à Mauriac, elle a réuni plus de 250 agriculteurs qui, à l´unanimité, ont voté un rapport d´orientation qui préfigure le nouveau PAD en cours d´élaboration. Intitulé "Encourager les agricultrices et les agriculteurs dans leurs projets", ce rapport fait le choix d´une "agriculture dynamique et entreprenante". Des projets, justement, il en est un, celui d´extension de la porcherie de Marchastel, qui s´est largement invité au débat. L´affaire apparaît en effet symbolique des obstacles que vont rencontrer les agriculteurs pour mener à bien des projets de nature économique face à une société qui, faute de bien savoir ce qu´elle veut, désigne ce qu´elle ne veut pas, sur la base d´arguments que les agriculteurs de la FDSEA ne comprennent plus.
Le revenu dépendra des prix
"La libéralisation des marchés, l´ouverture à une concurrence mondiale, le découplage des aides, les remises en cause de plus en plus fréquentes du budget agricole européen, nous conduiront à avoir un revenu forcément dépendant de l´évolution des prix du marché", résumait Patrick Escure, président de la FDSEA. Pour dire que si, demain, les agriculteurs pourront percevoir des aides à l´avenir incertain sans forcément produire, leur seul levier d´action restera le prix de leurs produits. "L´avenir de nos exploitations n´est pas dans la CDOA, dans la course aux primes et aux surfaces, mais dans notre capacité à trouver des débouchés rémunérateurs", relevait le président Escure. Il faut donc mettre toute son énergie à "valoriser les productions", qu´il s´agisse du lait, de la viande ou des productions diversifiantes, ont martelé les différents intervenants. Objectif dont la réussite passe par la création et le renforcement de filières.
La responsabilité des pouvoirs publics
Encore faudrait-il que les filières aient la possibilité de gérer collectivement, au sein des interprofessions, les prix et les volumes des produits sous signes de qualité. Car aujourd´hui, "quand six centrales d´achats ont droit de vie et de mort sur 600 000 exploitations agricoles, ça ne dérange personne. Quand six paysans décident ensemble du prix de vente de leur viande ou de leur fromage, c´est une entente illégale sanctionnée par des amendes financières et pénales", stigmatisait le président de la FDSEA. C´est pourquoi le syndicat demande qu´un dispositif réglementaire soit prévu en ce sens dans la future loi de modernisation agricole. Il en appelle aussi "à la responsabilité des pouvoirs publics" pour que l´agriculture n´ait pas à affronter des obstacles dans l´aboutissement de projets plus que jamais nécessaires. C´est l´affaire de Marchastel : Patrick Escure a jugé l´attitude du Parc des volcans "idéologique", parlé "d´égoïsme" pour qualifier celle de certains résidents de la commune, et "d´irresponsabilité". En demandant au préfet de prendre ses responsabilités et d´autoriser un projet qui répond aux normes de la réglementation.
Le revenu dépendra des prix
"La libéralisation des marchés, l´ouverture à une concurrence mondiale, le découplage des aides, les remises en cause de plus en plus fréquentes du budget agricole européen, nous conduiront à avoir un revenu forcément dépendant de l´évolution des prix du marché", résumait Patrick Escure, président de la FDSEA. Pour dire que si, demain, les agriculteurs pourront percevoir des aides à l´avenir incertain sans forcément produire, leur seul levier d´action restera le prix de leurs produits. "L´avenir de nos exploitations n´est pas dans la CDOA, dans la course aux primes et aux surfaces, mais dans notre capacité à trouver des débouchés rémunérateurs", relevait le président Escure. Il faut donc mettre toute son énergie à "valoriser les productions", qu´il s´agisse du lait, de la viande ou des productions diversifiantes, ont martelé les différents intervenants. Objectif dont la réussite passe par la création et le renforcement de filières.
La responsabilité des pouvoirs publics
Encore faudrait-il que les filières aient la possibilité de gérer collectivement, au sein des interprofessions, les prix et les volumes des produits sous signes de qualité. Car aujourd´hui, "quand six centrales d´achats ont droit de vie et de mort sur 600 000 exploitations agricoles, ça ne dérange personne. Quand six paysans décident ensemble du prix de vente de leur viande ou de leur fromage, c´est une entente illégale sanctionnée par des amendes financières et pénales", stigmatisait le président de la FDSEA. C´est pourquoi le syndicat demande qu´un dispositif réglementaire soit prévu en ce sens dans la future loi de modernisation agricole. Il en appelle aussi "à la responsabilité des pouvoirs publics" pour que l´agriculture n´ait pas à affronter des obstacles dans l´aboutissement de projets plus que jamais nécessaires. C´est l´affaire de Marchastel : Patrick Escure a jugé l´attitude du Parc des volcans "idéologique", parlé "d´égoïsme" pour qualifier celle de certains résidents de la commune, et "d´irresponsabilité". En demandant au préfet de prendre ses responsabilités et d´autoriser un projet qui répond aux normes de la réglementation.