Un potager pédagogique pour Terre-nouvelle
Mardi 28 mai, les élèves du lycée agricole de Terre-nouvelle ont inauguré une parcelle à Saint-Laurent-de-Muret, qui leur sert pour un projet de revalorisation des plantes sauvages et traditionnelles de l’Aubrac dans la gastronomie, en présence du PNR Aubrac, des élus locaux et du conseiller régional Bernard Bastide.
Mardi 28 mai, les élèves du lycée agricole de Terre-nouvelle ont inauguré une parcelle à Saint-Laurent-de-Muret, qui leur sert pour un projet de revalorisation des plantes sauvages et traditionnelles de l’Aubrac dans la gastronomie, en présence du PNR Aubrac, des élus locaux et du conseiller régional Bernard Bastide.
C’est un petit bout de terre en triangle qui se mérite, posé dans les sectionnaux de Saint-Laurent-de-Muret. Pour y accéder, il faut prendre le sentier du Pic-de-Mus pendant une vingtaine de minutes, ce qui donne le temps d’admirer le paysage de l’Aubrac et les genêts en fleurs, le temps de la montée.
Cette petite parcelle de 2 000 mètres carrés, qui jusqu’à l’hiver dernier était envahie de broussailles et d’arbres attend désormais sagement les premières plantations que les 28 élèves en Bac pro du lycée Terre-nouvelle ont apportées ce mardi 28 mai. Une trentaine de variétés et plus de 2 000 plants seront ainsi plantés pour cette expérimentation menée avec de nombreux partenaires et qui poursuit différents buts.
Tout commence il y a quatre ans, dans le cadre du programme national pour l’alimentation 2020-2021, qui prévoyait un volet s’adressant aux projets innovants ou d’essaimage. Le parc naturel régional de l’Aubrac présente alors un projet portant sur « la revalorisation des plantes anciennes et sauvages de l’Aubrac dans la gastronomie ». L’Aubrac est reconnu pour ses patrimoines et sa richesse floristique : plus de 1 000 espèces y ont été inventoriées. « Ce projet permet d’améliorer la connaissance et l’usage de ces plantes, tout en travaillant à leur préservation et leur valorisation durable au service d’une alimentation variée, originale.
Il devrait également permettre de développer de nouvelles filières agricoles territorialisées en collaboration étroite entre les producteurs et les transformateurs, en particulier, les restaurateurs du territoire », a détaillé Jean-Baptiste Massé, chargé de mission développement économique et services au PNR Aubrac. « Terre-nouvelle avait envie de mener cette expérimentation, à la fois scientifique, pédagogique et économique, et nous les accompagnons avec grand plaisir », souligne le chargé de mission. Pour les professeurs qui soutiennent les élèves dans ce projet depuis la rentrée 2023, Marlène Crueyze et Philippe Rey notamment, « c’est aussi un bon moyen de transmettre aux élèves des expériences qu’ils pourront réutiliser dans leurs vies futures d’agriculteurs ». De plus, ce projet est doublement pédagogique puisque Terre-nouvelle y a associé des classes de maternelles et primaires d’Antrenas et Marvejols : les élèves de Terre-nouvelle sont chargés d’expliquer les plantes cultivées là aux plus jeunes.
Pour Bernard Bastide, le conseiller régional, « c’est une initiative heureuse, qui apporte un peu de douceur au territoire ». Et si la poésie de la journée ne lui a pas échappé, il n’en oublie pas non plus de voir à plus long terme les retombées économiques que cela pourrait avoir localement. Prenant l’exemple du thé d’Aubrac, qui existe depuis 2010 et continue sa tranquille expansion d’année en année, Bernard Bastide espère bien voir des plantes re-émerger de cette expérimentation, « notamment les plantes à parfum et médicinales, pourquoi pas ? L’Aubrac ne peut que s’enrichir de cette expérience ».
Une initiative que le conseiller régional a saluée, soulignant par ailleurs que la présidente de région Carole Delga est très attentive à ce type de dossier que la Région soutient.