Un club des injecteurs en Nouvelle-Aquitaine
Le Club des injecteurs de biométhane de Nouvelle-Aquitaine s’est réuni le 8 novembre en Charente pour faire le point sur les actualités de la filière et échanger sur leurs expériences dans un contexte de flambée du coût de l’électricité.
Dans le cadre de son programme Méthanaction, la chambre régionale d’agriculture a organisé la semaine passée à Champniers une rencontre du Club des injecteurs de biométhane. Celle-ci a permis de faire le point sur les récentes évolutions législatives dans la filière. Suite aux travaux menés par l’Association des Agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF), un décret définissant précisément Cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE), cultures dédiées et cultures principales vient de sortir. L’AAMF a notamment obtenu que l’utilisation des cultures principales soit maintenue à 15 % du tonnage des matières entrantes dans le méthaniseur, les CIVE n’étant pas concernées par ce seuil. Ce décret implique que les CIVE d’été ne pourront être implantées avant le mois de juin, celles d’hiver devant être récoltées avant cette date pour ne pas être considérées comme culture principale. Toujours dans l’actualité récente, l’inflation et l’augmentation des prix de l’électricité impactent fortement les producteurs de biométhane. Un arrêté fixant les conditions tarifaires d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel a été pris en septembre. Il modifie les conditions précédentes décrites dans l’arrêté du 13 décembre 2021 et précise les modalités de calcul du coefficient K. Le contexte actuel d’inflation et de baisse des tarifs de rachat semble devoir se maintenir dans les mois à venir. Sur la hausse des prix de l’électricité et face aux mesures annoncées, l’AAMF a demandé à figurer parmi les dernières activités économiques qui seraient touchées par les coupures potentielles en cas de délestage. Les participants ont déploré le retard pris par l’État à prendre en compte les problématiques des PME. Les intervenants encouragent les porteurs de projet à différer le début de l’exploitation de leurs méthaniseurs. La contractualisation, la réduction des consommations et le développement de l’autoconsommation sont également évoqués.