Théâtre de rue : Jean-Marie Songy : “Rien ne nous empêchera de faire la fête”
Le festival international d’Aurillac aura bien lieu du 17 au 20 août. L’ensemble des protagonistes a tout mis en oeuvre pour cela.
“Nous ne sommes pas dans une situation normale par rapport à la sûreté. Le plan que l’on présente, n’est pas très différent de celui présenté ces dernières années. Seulement le périmètre qui va être surveillé sera élargi. Il y a eu un travail de fait très réactif et très rapide de la part de toutes les équipes”, explique Jean-Marie Songy, directeur du festival.
Dès le 17 août, et même avant pour certains, l’ensemble des troupes programmées pour le “in” et plus de 613 compagnies validées pour le “off” à ce jour, seront présentes sur Aurillac et son périmètre pour offrir une 30e bis digne de ce nom, “avec juste quelques notifications particulières pour les riverains”.
Des consignes venant de l’Intérieur et de la Culture
Un stationnement très réglementé, le macaron pour seul sésame, des accès piétons fermés, des départs de navettes déplacés (tout sur le même secteur, au coin des rues des Carmes et Caylus)... la sécurité sera donc renforcée avec des contrôles divers et variés et des mesures très spécifiques. “Ce sont des consignes générales que l’on a reçu des ministères de l’Intérieur et de la Culture, précise Jean-Marie Songy. Ils s’accordent à maintenir cette manifestation comme un objectif majeur de notre univers de création.”
Dans ses propos, le directeur rappelle que “c’est pour nous un rendez-vous culturel important pour les arts de la rue” et insiste sur le fait que “tout le monde est autour du bébé pour qu’il existe dans de bonnes conditions. Nous restons à l’écoute des autorités et des artistes pour maintenir cette manifestation la plus libre possible. Mais ce n’est pas nouveau : depuis le Bataclan, les conditions ont été renforcées”.
Même si le festival d’Aurillac est essentiellement en extérieur, “il est clair que nous ferons très attention. Pour les artistes ce n’est pas nouveau car des manifestations ont déjà été enclenchées cet été, même avant les attentats de Nice. Cela s’est accéléré avec le 14 juillet”. Mais Jean-Marie Songy insiste : “Contrôler les gens dans l’espace public c’est plutôt compliqué, mais on a travaillé à cela en croisant nos savoir-faire. Nous répondons aux exigences de l’État avec souplesse.”
La liberté de création dans l’espace public, “c’est notre fer de lance” et de conclure : “Rien ne nous empêchera de faire la fête. Ce n’est pas ce qu’on nous a demandées”.