Stade aurillacois : rien ne se fait sans “la discipline” et “l’esprit de groupe”
Avant de recevoir Soyaux-Angoulême, vendredi à 20 heures à Jean-Alric, retour sur la première partie de saison du Stade aurillacois, 12e de Pro D2 avec 30 points.
À presque mi-parcours de son championnat de Pro 2, le Stade aurillacois est loin des ambitions fixées par le président Millette au début de la saison. Cependant, cette douzième place est bien plus porteuse d’espoir qu’il n’y paraît. André Bester, entraîneur des avants, et Paul Boisset, demi-de-mêlée et capitaine des Rouges et Bleus, en sont persuadés. “L’an dernier, nous avions perdu un match à domicile dans la première partie de la saison et pris trois points à l’extérieur. Cette année, nous en sommes à deux défaites à domicile, dont une incroyable face à Nevers (l’autre étant Vannes, NDLR), mais en prenant déjà sept points à l’extérieur. C’est mieux, mais pas satisfaisant pour nous.”
Pour André Bester, “la star, c’est l’équipe”
André Bester va plus loin dans son analyse car il ne digère toujours pas la défaite face à Vannes au soir du 7 décembre. Alors qu’Aurillac vient de remettre les pendules à l’heure en s’imposant à Massy, le groupe se prend les pieds dans le tapis breton. “Ce match-là, on le perd au soir de Massy. On pense que l’on a réalisé une grande performance en prenant cinq points. C’est la mentalité française que de croire alors que nous sommes les plus beaux, les plus forts. En sport, le plus important ce n’est pas hier, mais demain.” Derrière cette victoire, un manque d’humilité, même s’il n’emploie pas le mot, semble avoir été en cause. “C’est difficile aussi de devoir composer avec les blessés, mais cela n’excuse pas tout”, insiste le technicien sud-africain. Cette première partie de saison est donc un peu plus “compliquée” que prévu d’autant que le meilleur attaquant de l’an passé, Jone Waqaliva, n’a toujours pas repris. Cependant, c’est le manque de rigueur, surtout de discipline, “qui pose le plus grand problème jusqu’ici. Nos prenons trop de cartons, trop de pénalités et quand on est chez l’adversaire, c’est encore plus stupide. Alors, si on ne change pas cette mentalité, ce n’est pas possible de jouer à haut niveau”. Dur, mais réaliste. Il reste 14 matches à jouer et si la discipline “est la base pour avancer dans la vie”, André Bester pointe un autre argument. “Quand on a beaucoup d’ambition, on n’arrive à rien sans rigueur, mais aussi sans esprit d’équipe.” Il avoue clairement avoir une mentalité de Sud-Africain (pour le combat), de Néo-Zélandais (pour le jeu), mais aussi d’Irlandais. “Moi, je ne veux pas d’un joueur star, je veux que la star ce soit l’équipe, comme l’Irlande. On a un système, on reste dans ce système.” Du travail en perspective donc pour les cinq mois à venir, mais le coach y croit. “À Carcassonne, on n’a pas fait confiance au système et on perd. À Massy, on n’a pas été bon en conquête, mais on est resté dans le système. Et à la fin, on a gagné.”