L’évènementiel est l’un des secteurs qui a le plus pâti de la crise sanitaire. Alors que le Gouvernement semble vouloir desserrer l’étau à la faveur d’une campagne de vaccination qui s’accélère, pensez-vous être en capacité d’organiser le Sommet de l’Elevage en octobre prochain ?
Nous faisons tout pour. A partir du 1er juillet, les jauges(¹) devraient être levées. La seule règle en vigueur sera que le pass sanitaire soit obtenu par les deux injections de vaccin ou par un test PCR négatif de moins de 48 heures. Nous avons reçu le référentiel sanitaire qui ne nous paraît en aucun cas insurmontable d’autant que l’agrandissement du site avec la seconde halle et la mise en place d’un jour supplémentaire, le mardi, vont nous permettre de fluidifier le passage. Dans ce contexte, nous inciterons les visiteurs à s’approprier cette nouvelle journée du mardi pour contribuer à ne pas créer des embouteillages lors des trois journées suivantes. Le préfet a bien pris la mesure de l’importance de l’évènement, et il nous a indiqué vouloir faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le Sommet puisse se tenir de la manière la plus normale possible.
L’an dernier, la décision d’annuler l’évènement est finalement intervenue relativement tard, fin août. Vous êtes-vous fixés cette année une date " limite " vis-à-vis notamment des exposants ?
Nous avons rendez-vous prochainement avec le préfet pour caler les derniers points réglementaires. D’ici début juillet, nous devrions y voir plus clair. Mais notons que le contexte de 2021 avec la vaccination qui s’accélère n’a rien à voir avec celui de 2020. Nous avons aujourd’hui un calendrier et des solutions à déployer. Les exposants l’ont d’ailleurs bien mesuré puisque même si nous accusons une petite baisse, nous nous sommes assurés la présence des plus gros acteurs. La commercialisation n’est d’ailleurs pas terminée mais à ce stade tous les espaces seront bien occupés.
Vous pariez aussi sur l’envie des gens de se retrouver…
Si certains avaient imaginé la vie sans salon, force est de constater que sans ces rendez-vous profondément humains et conviviaux, il manque quelque chose dans la relation que la plupart des acteurs de l’agriculture tissent avec leurs clients, leurs adhérents… Après presque deux ans de pandémie, les gens auront effectivement envie de se retrouver. Il y a une frustration à combler.
On imagine toutefois que les visiteurs internationaux risquent néanmoins d’être moins nombreux ?
Nous allons voir comment vont évoluer les choses. Le pass sanitaire, qui va entrer en vigueur en Europe au 1er juillet, va peut-être les simplifier. Les provenances des visiteurs étrangers seront certainement moins importantes, mais ceux venus d’Europe devraient être au rendez-vous. Ils constituent d’ailleurs le plus gros contingent des visiteurs étrangers du Sommet. A noter également, que les exposants internationaux restent toujours aussi nombreux de l’ordre de 11 à 12% sur les quelque 1 550 exposants.
Cette nouvelle édition du Sommet va s’ouvrir avec pas mal de nouveautés : la construction d’une nouvelle halle, un jour supplémentaire, et l’accélération de la digitalisation de l’évènement. Avec quels objectifs ?
Nous avons à cœur de répondre aux mieux aux demandes des exposants et des visiteurs. Avec la seconde halle et la journée supplémentaire, nous allons sans aucun doute améliorer nos conditions d’accueil et enrichir nos contenus. Le volet digital va nous permettre de donner des outils supplémentaires à nos exposants pour entrer en contact avec nos visiteurs. L’idée est d’optimiser leur présence sur le salon. Le digital est un outil complémentaire pour prolonger la vie du salon durant toute l’année.
(1) A compter du 30 juin, il n'y a plus de jauge réduite, mais le pass sanitaire sera en vigueur au-delà de 1 000 personnes.