Politique
Solidarité céréaliers/éleveurs : Nicolas Sarkozy fixe les principes
Et de huit. La reconquête de l'électorat agricole, qui avait boudé l'UMP aux élections régionales, est passée pour Nicolas Sarkozy par un huitième déplacement dans le Bas-Rhin.
L'histoire se répète. Après le Bilan de santé de 2009, Nicolas Sarkozy lance celui de 2011. En clair, il s'agit - comme le règlement européen le permet - de ré-ouvrir le bilan de santé et de notifier à Bruxelles, avant l'été, les nouvelles modalités choisies par la France (pour application dès 2012). On se souvient que la mise en place du bilan de santé de la PAC en 2008-2009 ne s'est pas faite sans heurts. La FNSEA était au bord de l'implosion face à l'opposition entre les céréaliers et les éleveurs. En effet, les modalités de ce bilan de santé, appliquées dès 2010, ont abouti à la réorientation de près de 1,4 milliard d'euros, soit 18 % des aides directes (premier pilier de la PAC) reçues par les agriculteurs. En clair, la logique suivie a été de prendre aux mieux « lotis » - les céréaliers qui totalisent à eux seuls plus de 5 milliards d'aides (DPU et couplées) sur un total de 8 milliards -, pour redistribuer aux moins « favorisés », les éleveurs à l'herbe. Cette réorientation, malgré une période de flambée des cours des céréales, a été mal vécue dans un contexte où la volatilité des cours s'annonçait durable. La conjonction de cours élevés et de DPU maintenus pour les grandes cultures provoquait d'indéniables tensions au sein de la fédération. Et il se raconte que Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA à l'époque ne s'est pas lancé dans la course aux élections européennes pour préserver l'unité de la « grande maison ».
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La suite est à lire dans La Creuse agricole et rurale du 28 janvier.
La fnsea salue « un premier pas pour lutter à armes égales »
A Strasbourg, Nicolas Sarkozy a, « dans son discours des vœux au monde rural, annoncé deux mesures importantes. Il s'agit de la simplification du regroupement des élevages et du relèvement à 44 tonnes du poids maximal pour les poids-lourds transportant des produits agricoles et agroalimentaires », rappelle la FNSEA dans un communiqué. « Ces mesures répondent à des demandes récurrentes et réitérées de la FNSEA concernant la compétitivité de nos exploitations ». « Dans une Europe où circulent librement tous les produits agricoles, il n'est pas supportable d'alourdir nos charges nationales par des réglementations ou des contraintes supplémentaires aux obligations européennes », souligne le syndicat. Dans cet esprit, « la FNSEA demande au gouvernement de poursuivre dans cette voie. En effet, malgré ces avancées, nous n'en serons même pas au niveau européen ! ».