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Saint Nectaire : -1,5% de ventes en 2023
Dans un bilan 2023 prévisionnel, le Saint Nectaire accuse 1,5% de baisse de ses ventes face à l'inflation. L'interprofession renforce sa communication auprès des consommateurs pour contenir la fuite.
Dans un bilan 2023 prévisionnel, le Saint Nectaire accuse 1,5% de baisse de ses ventes face à l'inflation. L'interprofession renforce sa communication auprès des consommateurs pour contenir la fuite.
Comme la grande majorité des AOP fromagères, le Saint Nectaire subit également l'inflation de plein fouet. Dans un bilan prévisionnel des ventes 2023, l'Interprofession de l'appellation fait état de -1,5% de ventes, Saint Nectaire laitier et fermier confondus. « C'est un bilan provisoire » précise Émilie Rousset, directrice de l'ISN qui ajoute « nous n'avons pas tous les chiffres de ventes à la ferme ». Par rapport à 2022, cette perte représente près de 190 tonnes de fromages en moins. Pas de quoi affoler les producteurs: « cette érosion est très clairement liée à l'inflation » mais pour contenir cette fuite de consommation, l'ISN renforce sa communication auprès du grand public.
Entretenir le souvenir
En 2023, les ventes ont diminué de 3% sur le Saint Nectaire laitier et de 0,5% en Saint Nectaire fermier. Une tendance qui se renforce sur le dernier trimestre 2023.
« Le laitier est clairement confronté à l'inflation entre la fermeture des rayons à la coupe dans les GMS, la diminution des ventes dans les rayons de frais emballé ainsi que la baisse de consommation en restauration hors foyer. »
À l'instar de nombre de ses consœurs, l'AOP Saint Nectaire n'est pas épargnée par l'inflation, bien que l'érosion soit limitée. Toutefois, Émilie Rousset est peu optimiste pour les mois à venir. « Cette tendance de baisse de consommation se confirme pour les prochaines semaines. »
L'ISN va donc renforcer sa campagne de communication pour que le Saint Nectaire demeure dans les esprits. « Nous avons fait une première campagne radio et digitale... Nous avons musclé notre plan de com' pour ce premier trimestre. » Une pratique à laquelle l'interprofession est habituée à cette période de l'année. Quant à savoir s'il faudra réitérer l'opération dans les prochains moins... « Tout dépendra de l'évolution de la situation. On reste confiant. Les fondamentaux sont là. » Émilie Rousset entend par là que si les consommateurs ont resserré les cordons de leur bourse, ils n'ont pas pour autant oublié les valeurs du fromage que sont la durabilité de son modèle de production et un savoir-faire historique.