Assemblée générale de GDS France
Résurgence, émergence et organisation sanitaire
Ce 14 mars, les GDS de France étaient réunis pour leur assemblée générale. Résurgence, émergence et organisation sanitaire ont dominé les échanges.
2011 n’a pas connu de ces crises sanitaires majeures qui ont frappé, ces dernières décennies, l’élevage français et européen. Cependant, le retour ou l’apparition de maladies et l’évolution de l’organisation sanitaire avec toutes les conséquences possibles constituent des facteurs de risques majeurs.
Des facteurs de risques importants en matière de résurgence et d’émergence de maladies
2011 et ce début 2012 sont marqués par des résurgences possibles ou avérés et une émergence virale vraie :
- En matière de fièvre catarrhale, malgré les efforts de tous, le taux de couverture vaccinale risque d’être insuffisant pour nous mettre à l’abri d’un retour.
- Les mêmes éléments qui ont permis l’introduction de la fièvre catarrhale au nord de l’Europe (globalisation des échanges, réchauffement climatique, mais aussi, priorité donnée aux intérêts économiques) sont toujours présents. L’Europe reste sous la menace de dangers sanitaires majeurs, soit avec le retour de maladies exotiques, soit avec l’apparition de maladies émergentes comme le virus de Schmallenberg.
- L’excellence de notre situation sanitaire ne nous met pas à l’abri de la réapparition de maladies que nous pouvions penser éradiquées comme la tuberculose.
La tuberculose bovine, le statut indemne de la France menacé ; une vigilance à renforcer
La tuberculose bovine se rencontre de nouveau de manière significative depuis 2004. Les départements confrontés (Côte-d’Or, Dordogne, Camargue) luttent avec vigueur. Les mesures de surveillance et de lutte ont été progressivement adaptées, aux prix d’efforts importants consentis par les éleveurs et 2011 a vu mis en œuvre le nouveau plan national. En dehors des zones à risque bien établi, la vigilance doit être de rigueur car d’autres départements connaissent aussi une résurgence de la maladie. Une inspection de l’Office Alimentaire Vétérinaire, en septembre 2011, a relevé des irrégularités de gestion de la tuberculose en France. Les écarts considérés comme majeurs par l’OAV, portent sur :
- L’utilisation du test « interféron gamma » pour maintenir la qualification de certains cheptels.
- L’irrégularité des suspensions de qualification suite à des lésions suspectes à l’abattoir.
- La lecture des tuberculinations sans cutimètre.
- Le mélange des animaux destinés au commerce national et en partance pour l’étranger sans nettoyage et désinfection systématique.
- La remise en cause du respect des conditions de maintien du statut Officiellement Indemne dans certains départements.
Des mesures correctives ont été mises en place fin 2011. Il est clair que les conséquences pourraient être lourdes en cas de perte du statut Officiellement Indemne de la France. GDS France qui a été particulièrement actif sur ce dossier continuera d’accompagner et soutenir les GDS des zones les plus touchées.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 30 mars 2012.