« Qu’on ne nous parle plus de problèmes budgétaires sur les ICHN »
Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA.

Malgré la ferme opposition de la FNSEA, le ministre a décidé un prélèvement de 4,2 % du premier vers le second pilier. 853 millions d’euros. C’est donc la somme qui manque pour honorer les engagements pris solennellement et clairement par le Chef de l’État en 2013, au Sommet de l’élevage, sur le second pilier notamment sur l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Inadmissible pour le secrétaire général adjoint de la FNSEA qui dénonce l’insincérité de la maquette budgétaire du précédent Gouvernement. Pour sortir de l’impasse budgétaire, plutôt que d’honorer la continuité de l’engagement de l’État en trouvant les ressources nécessaires sur le budget national, l’actuel ministre de l’Agriculture a annoncé, jeudi 27 juillet, un prélèvement de 4,2 % sur les soutiens directs perçus par les agriculteurs.
Respecter les engagements
« Avec un tel niveau de prélèvements, nous ne voulons plus entendre parler de problèmes budgétaires sur les ICHN. Ce serait non seulement inconcevable mais indécent au regard de l’effort demandé à tous pour rectifier les approximations d’un seul : l’État ». À l’heure de faire les comptes, « nous exigeons que les engagements pris vis-à-vis des agriculteurs des zones de montagnes et des zones défavorisées soient tenus. Ce prélèvement inacceptable engage d’autant plus le Gouvernement à respecter les montants prévus sur les ICHN, et d’autre part, à mettre en œuvre les mesures nécessaires à l’augmentation des prix, thème largement abordé à l’occasion des États généraux de l’alimentation ».