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Quand abeilles et tournesols font bon ménage !

Les producteurs de semences de tournesols font installer, chaque année, des ruches aux abords de leurs parcelles.

Des ruches au milieu des tournesols, un partenariat gagnant-gagnant pour Stéphane Chevarier.
Des ruches au milieu des tournesols, un partenariat gagnant-gagnant pour Stéphane Chevarier.
© Émilie CHANTEGREL

Sur les parcelles de tournesols semences de Stéphane Chevarier, à Chappes, il ne faut pas s’étonner de trouver des ruches. L’agriculteur s’associe, chaque année, avec un apiculteur de Chambon sur Lac pour installer des abeilles à côtés de ses cinq hectares de tournesols semence. La raison est simple : les abeilles pollinisent les tournesols.

La présence des abeilles est un facteur déterminant pour les productions d’oléagineux et plus particulièrement pour la multiplication des semences d’hybrides.

Les plantes femelles étant stériles, les insectes pollinisateurs sont indispensables au transfert de pollen, des plantes mâles vers les tournesols femelles. La qualité et la quantité des graines produites en dépendent. Ces graines, une fois récoltées par les agriculteurs, servent l’année d’après à la production de tournesols de consommation. «Nous sommes la dernière étape avant la mise en production, nous avons donc intérêt à réussir notre culture», commente Stéphane Chevarier, qui produit des tournesols semences depuis 2011 maintenant.

Il faut compter sur deux ruches par hectares

À Chappes, les abeilles sont arrivées le 15 juillet, au moment où les tournesols ont commencé à fleurir. Elles restent en général deux à trois semaines, le temps de polliniser l’ensemble des tournesols femelles jusqu’au cœur. Il faut mettre deux ruches par hectare ce qui fait environ 100 000 abeilles qui butinent.

Le contrat entre l’agriculteur et l’apiculteur est clair : les abeilles pollinisent les tournesols, l’apiculteur récolte un peu de miel et renforce ses essaims et reçoit également une contrepartie financière. De plus l’agriculteur met en place des itinéraires techni-ques respectueux de ces insectes pollinisateurs.

Pour Baptiste Arnaud, président des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme cette initiative prouve qu’apiculteurs et agriculteurs peuvent faire bon ménage. « Il n’y a aucun souci de mortalité

d’abeilles même lorsque ces dernières sont à côté du champ de tournesols ». Stéphane Chevarier relance même : «L’entente entre apiculteurs et agriculteurs est bonne».

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