Chasse
Puy-de-Dôme : +34% de sangliers tués cette saison
Lors de la session de la Chambre d'agriculture, le président de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme a dessiné un bilan provisoire de la saison.
Lors de la session de la Chambre d'agriculture, le président de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme a dessiné un bilan provisoire de la saison.
La session Chambre d'agriculture de ce lundi 11 mars était la première depuis les mobilisations d'ampleurs de janvier dernier. Invités à participer, le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, ainsi que le directeur de la DDT, Guilhem Brun, étaient présents pour participer aux débats avec les élus de la Chambre d'agriculture. Ces derniers sont largement revenus sur les difficultés rencontrées par les agriculteurs du département et qui ont animé les débats ces dernières semaines. David Chauve, président de la Chambre ainsi que Sabine Tholoniat, secrétaire, ont d'ailleurs salué unanimement « l'engagement (du préfet NDLR) à participer à nos débats et à s'entretenir avec la profession agricole (...) jamais nos demandes n'auront été aussi bien remontées. » Les élus de la Chambre ont notamment demandé au préfet de rallonger la date d'autorisation pour l'entretien des haies. « Vous pouvez le faire par arrêté préfectoral » assure Sabine Tholoniat.
+34% de sangliers tués
Dominique Busson, président de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme, a dressé un bilan de la saison de chasse sur le point de se terminer. La chasse au sanglier a été prolongée ce mois de mars pour tenter de juguler les dégâts dans certains secteurs.
« Cette saison, +34% de sangliers ont été tués soit plus de 4 500 bêtes. »
Pas suffisant pour certains élus présents, ce à quoi Dominique Busson consent mais rappelle: « les chasseurs sont volontaires (...) ils ne peuvent pas être partout ». De plus, les chasseurs sont confrontés à deux phénomènes limitant. « Les sangliers sont des animaux intelligents. Ils se cachent à proximité des habitations notamment en zone périurbaine », d'une part et d'autre part : « la maladie de Aujeszki a été identifiée à la frontière avec la Haute-Loire (...) elle est mortelle pour les chiens ».
FCO et MHE, risque d'incendie
D'autres invités en ont profité pour faire part de leurs doléances. Ainsi Jean-Luc Ferret, président du GDS 63, a rappelé la situation sanitaire du département entre MHE et FCO: « l'hiver n'a pas été assez froid (...) nous craignons de voir une explosion des cas de FCO et peut-être de MHE, ce printemps ». La maladie hémorragique épizootie (MHE) dispose d'ores et déjà d'un dispositif d'indemnisation national mais pas la FCO, ce que regrette Jean-Luc Ferret. « De nombreux élevages ovins du département ont été touchés. Les dégâts sont importants. Aujourd'hui, c'est le GDS 63 qui fait le tampon grâce à une caisse d'entraide mais ce n'est pas sa fonction originelle. Vous devez faire remonter la situation au plus haut de l'État car, réellement, les dégâts risquent d'être considérables. »
La délivrance des Certiphyto bloquée par les Draaf
Lors des questions au Préfet Joël Mathurin, les élus de la Chambre d'agriculture ont fait part de leur inquiétude sur la non délivrance des Certiphyto, bloqués dans les DRAAF depuis plusieurs semaines.
Dans le département, 70 agriculteurs seraient actuellement en attente de recevoir leur certificat pour l'achat et l'utilisation de produits phytosanitaires. « Si la situation venait à perdurer, ils seraient 200 d'ici fin mai » précise Bertrand Nicolas, élu de la Chambre d'agriculture qui ajoute « nous entrons dans la période où des traitements devront être réalisés (...) il est urgent de débloquer cette situation sans quoi de nombreux agriculteurs seront dans l'impossibilité de travailler ».