Première participation au Sommet de l'Élevage pour la famille Roberton
Cette année, le Sommet de l'Élevage accueille le National Salers. Le Gaec des Alpes au Mazet-Saint-Voy présente 3 génisses.
Cette année, le Sommet de l'Élevage accueille le National Salers. Le Gaec des Alpes au Mazet-Saint-Voy présente 3 génisses.
Elles s'appellent Titane une bourrette (2 ans), Scarlette et Sagesse des doublonnes (3 ans sans veau), et elles s'apprêtent à participer au National Salers dans le cadre du Sommet de l'Élevage 2024 début octobre à Cournon d'Auvergne (63). Les 3 belles rousses ont été élevées au Gaec des Alpes au Mazet-Saint-Voy, et sélectionnées par les associés Jacqueline et Jean-Pierre Roberton et leur fils Thibault, appuyés dans leur choix par le technicien du Herd-Book Salers Olivier Tournadre. Elles se retrouveront en concours au milieu de quelque 385 candidates dont 2 autres altiligériennes, Tessy une bourrette et Sasa doublonne, appartenant au président du Syndicat salers départemental Pierre-Jean Bielle, et 2 autres élevées en Ardèche à St-Étienne-de-Lugdarès par Jonathan Moulin du Gaec de Labrot (voir encadré). Notons que si le règlement impose une seule vache par section pour chaque élevage, le Gaec des Alpes présente Sagesse au travers des places réservées à l'UALC puisque son père est le taureau Phénix détenu en copropriété (MM. Roberton et Paillon et l'UACL).
Les Roberton ne sont pas de grands habitués des concours, et au Sommet c'est une première. Alors Thibault travaille depuis plusieurs semaines pour préparer avec soin les 3 représentantes du Gaec des Alpes à cet événement d'envergure nationale. Très motivé, il va suivre les pas de son copain Louis Merle qui lui, présente chaque année un ou plusieurs taureaux au Sommet, mais en charolais. Outre l'aspect compétition, cette participation représente pour lui, une occasion "de montrer des animaux de notre élevage et d'échanger avec d'autres éleveurs". Les 3 génisses inscrites sont "les plus complètes, celles qui représentent le mieux la race et notre élevage".
110 vêlages par an
Au Gaec des Alpes, on dénombre 110 vêlages par an, dont 50% en race pure et l'autre moitié en croisement charolais. Les femelles salers sont gardées pour le renouvellement, et les croisées partent sous appellation Fin Gras du Mézenc (environ 30 par an). Les mâles croisés partent à l'export et les pures races à la repro ou à l'export. Les 3 taureaux qui assurent la monte sont achetés en copropriété avec Franck Paillon éleveur à St-Germain-Laprade, et ce depuis l'installation de Jean-Pierre en 1996. "Acheter un taureau à deux, c'est intéressant financièrement et donc pour la génétique, mais il faut bien s'entendre et c'est le cas pour nous" souligne Jean-Pierre Roberton. Ces éleveurs apprécient chez la salers, ses qualités maternelles, sa production laitière, sa facilité au vêlage et sa rusticité.
L'exploitation, située au lieu-dit Sagnard, a évolué au fil du temps pour aujourd'hui compter 200 ha groupés autour des bâtiments, à moins de 2 km. La SAU est constituée à 90% de prairies naturelles, 5% de prairies temporaires et 5% de céréales. Le travail est assuré par les 2 associés, secondés par Thibault à raison de 9 heures par semaine (il est par ailleurs pareur au GDS43) et un apprenti. Mais en marge, Jean-Pierre a aussi une ETA (Entreprise de travaux agricoles) qui assure des travaux de pressage, fauchage, semis, labours… chez des agriculteurs du secteur. L'exploitation qui a évolué d'étapes en étapes, à raison d'un pas en avant tous les 10 ans (Installation de Jean-Pierre en 1996, EARL avec son épouse Jacqueline en 2006, GAEC en 2016), prépare l'installation future de Thibault.
Zoom sur…
Deux salers ardéchoises en lice
L'Ardèche travaille avec la Haute-Loire au Syndicat des éleveurs salers. Alors pour compléter le tableau des représentantes de ces 2 départements au National Salers au Sommet, il faut ajouter Tendresse une doublonne et Uguette une bourrette, élevées au Gaec de Labrot à St-Étienne-de-Lugdarès (07) par Jonathan Moulin et ses parents. Les 3 associés ont un troupeau de 70 mères conduites sur 250 ha, mais "attention des hectares de l'Ardèche, la Corse sans la mer" souligne Jonathan qui précise "on a 60 ha de fauche, le reste étant des landes et parcours".
Pour Jonathan, le critère principal recherché pour son troupeau, c'est la docilité, puis les qualités maternelles de cette race : "notre style, ce sont des bêtes qui portent la viande, pas forcément grandes mais trapues, et faciles d'entretien". Il participe régulièrement au National salers, et ce qui l'intéresse avant tout lors de ces rendez-vous, c'est de "passer de bons moments, d'échanger avec d'autres éleveurs, découvrir autre chose et se comparer. On ne court pas après les premiers prix…". Nous lui souhaitons néanmoins le meilleur comme à ses collègues altiligériens.