Pourquoi un nouveau stade à Parlan ?

L’an dernier, les trois équipes seniors du FCPR sont montées à l’échelon supérieur. Il fallait donc un nouveau stade pour être à la hauteur des ambitions de ce Football en Châtaigneraie pays de Rance, qui regroupe depuis deux ans Parlan, Le Rouget-Pers, Vitrac et Marcolès. Une fusion qui porte ses fruits avec un vivier d’environ 70 jeunes, un groupe fanion qui évolue en Régionale 2, une réserve en D2 de district et une 3 en D3. “Nous sommes encore en apprentissage de ces niveaux-là”, explique Nicolas Lebray, un des trois co-présidents du club, avec Roger Veyrières et Florent Martinet. 
Une façon de taper en touche lorsque l’on évoque avec lui les ambitions d’un groupe composé à majorité de joueurs du cru, entraînés par l’expérimenté Olivier Clavière. “Il a posé les fondations, c’est un peu notre architecte, poursuit son président. Mais on ne vise pas trop haut, on préfère bien figurer en R2, jouer le haut de tableau, et après, l’appétit vient en mangeant...” La porte n’est donc pas fermée pour envisager de monter à l’échelon supérieur, une R1 où figure le FC2A, l’ancien club... d’Olivier Clavière.

Investissement bénévole et financier

Avant de tirer des plans sur la comète, il va s’agir pour l’équipe de la Châtaigneraie bien commencer son championnat. Ça a été le cas lors de la première journée, avec une victoire à domicile 5-0 contre le Sporting Châtaigneraie. Ça a été plus compliqué à Châtel-Guyon, avec une défaite 5-2 mais les Castanhaïres ont bien redressé la barre avec un succès 2-0 samedi.
Chez lui, en plus de ses fidèles supporters et de sa quinzaine de bénévoles, le FCPR dispose d’un atout indéniable : un nouveau terrain de football, étrenné en début de championnat et inauguré par les partenaires samedi 5 octobre, à quelques heures du match de la troisième journée de championnat.
Ce pré vert a nécessité l’acquisition de 8 000 m2 de terrain supplémentaire (adjacent à l’ancien terrain, où les U18 s’entraînent) auprès de la famille Labrousse, et un investissement humain de “nombreux bénévoles de la commune, qui ont fait un travail fantastique”, saluait Michel Teyssedou, maire de Parlan, qui avait déjà fait appel à ses concitoyens pour prêter main forte au moment de la rénovation de la salle polyvalente. Et d’illustrer : “La Cuma locale a notamment fourni des tracteurs, des bennes, mais aussi des hommes pour installer les 370 mètres de la main courante, les filets de 6 m de haut pour éviter que les ballons se perdent. Pendant trois semaines, des équipes de bénévoles se sont succédé pour que tout soit prêt pour le coup d’envoi de la saison.” 
L’entreprise Puech est également intervenue sur ce chantier qui a mobilisé 106 000 € HT et auquel ont participé le Département (10 000 € dans le cadre du Fonds Cantal solidaire), la Région (15 000 €), l’État (26 290 €) et le district du Cantal de football (17 500 €). 
La qualité du travail réalisé fait que ce stade a été homologué T4, “c’est-à-dire qu’il peut accueillir des matches de la coupe de France. Avec cette inauguration, nous faisons le pari d’investir sur la jeunesse, de développer les valeurs sportives, associatives, collectives, qui font société.  Nous honorons tous ceux qui ont eu le courage et l’audace de faire cette fusion, poursuivait le maire. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice et c’est ce que nous faisons avec cet équipement”. 
Un équipement qui fera office d’exemple pour les autres communes du Cantal, espère Thierry Charbonnel, président du District : “On a encore beaucoup à progresser sur nos infrastructures. À travers le fonds d’aide pour le football, nous avons 40 000 € par an à reverser pour aider des initiatives comme les vôtres. Ne reste plus qu’à éclairer ce beau terrain !” En attendant cette prochaine étape, les supporters se retrouveront nombreux le samedi en fin d’après-midi pour encourager leur équipe, “une passion toutes générations confondues”, appréciait Gilles Combelle, conseiller départemental et maire du Rouget-Pers. Le sénateur Delcros rebondissait sur “cette passion du football partagée par tous les âges. Il n’y a pas de vie dans les communes sans bénévoles, sans animations, qui créent du lien social”. Et de conclure en annonçant que désormais, “les équipements sportifs bénéficieront d’un remboursement de TVA”, ce qui pourrait encourager d’autres communes à investir.