Viande bovine
Pierre Chevalier : « Nos entreprises doivent être plus offensives sur l’export »
La Fédération nationale bovine, présidée par le Corrézien Pierre Chevalier, se réunira en congrès les 2 et 3 février prochain à Autun, dans un contexte « préoccupant ».

Après quatre années successives de baisse de revenu, les éleveurs ont du mal à voir le bout du tunnel. Peut-on espérer une remontée des cours dans les semaines à venir ?
Pierre Chevalier : Au mois de juin, quand nous avons tiré la sonnette d'alarme, nous réclamions une hausse de 60 centimes d'euro du kilo. Force est de constater qu'à l'heure actuelle, nous sommes à + 40 centimes d'euros sur le jeune bovin et à + 10 centimes d'euro sur les vaches. Nous sommes encore loin du compte. La hausse ne doit pas s'arrêter là, d'autant plus que depuis juin, les éleveurs doivent faire face à une sérieuse flambée du prix des matières premières, qui à l'origine n'était pas comptabilisée dans les 60 centimes d'euro.
Les indicateurs de marché au niveau européen et mondial sont pourtant plutôt au vert…
P.C. : La consommation intérieure est bonne. Le marché est effectivement porteur avec des prix qui augmentent à la production dans d'autres pays d'Europe ou encore en Amérique du Sud. L'Europe a retrouvé en 2010 une position d'exportations supérieures aux importations, chose qui n'était plus arrivée depuis 2003. La demande est de plus en plus forte en Asie, en Chine et en Inde. Pour nous, la stagnation des cours sur le marché français n'est pas justifiée. L'aval de la filière, qui a pourtant l'habitude d'invoquer habituellement ces mêmes indicateurs de marché lorsqu'ils sont à la baisse pour aussitôt justifier d'une pression sur les producteurs, ne trouve désormais dans la situation inverse aucune raison de faire bénéficier les éleveurs de la meilleure conjoncture.
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La suite de l'article est à lire dans La Creuse agricole du vendredi 28 janvier.