PEA : trait d’union entre employeurs et salariés
Le Pôle Emploi Agricole de Haute-Loire tenait son assemblée générale statutaire, dans le respect des consignes sanitaires,
ce vendredi 24 juillet au Puy-en-Velay, sous la présidence de Christian Gouy.
Depuis 15 ans le PEA, Pôle Emploi Agricole de la Haute-Loire, dont la vocation est de seconder les agricultrices et agriculteurs dans l’emploi et la formation, ne cesse de se déployer. À l’occasion de son assemblée générale, vendredi 24 juillet dernier, sous la présidence de Christian Gouy, un bilan d’activités a été présenté ainsi que les grands dossiers d’actualité.
«L’objectif du PEA est d’apporter aux adhérents, les services liés à l’emploi et au recrutement des salariés agricoles, en passant par le bulletin de paie, les déclarations sociales, les contrats de travail mais aussi la formation du maître d’apprentissage ou celle de la prise en main du Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER) ainsi que le conseil juridique en droit du travail» explique Anne Rogues en charge de ce service. Et le président précise : «Le PEA est là comme facilitateur pour les agriculteurs qui veulent embaucher en direct, avec un appui de A à Z pour toutes les démarches administratives, sociales et juridiques».
Promouvoir le métier
Mais le PEA 43 a également une autre casquette, c’est de promouvoir les métiers de l’agriculture auprès du grand public (comme lors de Terres de Jim) ou à visée des élèves de collèges et lycées avec une quinzaine d’interventions en 2019 lors du mois de l’agriculture en partenariat avec les professionnels.
Le président Gouy insiste sur cette autre mission du Pôle ; mission «très importante» qu’il porte en partenariat avec le Service de Remplacement et les Jeunes Agriculteurs. En 2019, le PEA est intervenu dans les écoles dans le cadre du mois de l’agriculture, mais en 2020, en raison de la crise sanitaire, ça a été plus difficile, mais «ce sera une des priorités de l’hiver 2020-2021». Le PEA multiplie les initiatives pour faire connaître les métiers de l’agriculture, le salariat, le travail de chef d’exploitation ou d’associé, des métiers qui embauchent. Et, suite à cette crise du coronavirus, Christian Gouy pense que «ces métiers pourraient bien séduire des profils nouveaux de gens qui, ont envie de… je ne sais pas si c’est de revenir à la campagne ou de sortir des villes… Il faudra alors que nous soyons capables de les accompagner, de les orienter et leur proposer des formations pour aller jusqu’au bout de leur projet». Et bien sûr, le PEA va continuer son travail auprès des collégiens pour leur présenter tous les métiers de l’agriculture et les parcours de formation adéquates.
Le PEA sert aussi de “pont“ entre les apprentis et les maîtres d’apprentissage. L’an passé, on a compté entre 20 et 30 mises en relation, qui font suite à des contacts en amont lors d’actions de promotion des métiers.
De plus en plus sollicité
Dans un contexte de manque de main d’œuvre sur nombre d’exploitations, le Pôle Emploi Agricole de Haute-Loire est de plus en plus sollicité. C’est pourquoi Anne Rogues a été rejointe fin 2019 par Sandra Arnaud pour un mi-temps en renfort sur la gestion de la paie. Elle explique : «En me rejoignant, Sandra vient apporter ses compétences et me permet de creuser de nouvelles pistes de travail afin de déployer mes compétences juridiques au plus près des exploitants employeurs de main d’œuvre».
Le président insiste sur le rôle du PEA qui fait un travail que les agriculteurs, qui souhaitent embaucher en direct, ne savent pas faire : «moi, en tant qu’agriculteur, je ne sais pas faire, je ne suis pas formé à ça. Je ne connais pas la réglementation, ni les outils… J’ai besoin d’être accompagné dans toutes ces démarches de “RH“, et je suis content de trouver toutes les réponses à mes questions au même endroit».
Loin de faire concurrence au Service de Remplacement ou aux Groupements d’employeurs, le Pôle Emploi Agricole répond à une évolution des besoins en main d’œuvre sur les exploitations. «La main d’œuvre familiale a disparu. Avant, on avait besoin d’un jour ou deux par semaine en complément, et ça existe toujours, mais souvent, les besoins sont plus importants, et on devient employeur à 100%, mais sans avoir toutes les contraintes administratives et en bénéficiant d’un accompagnement».
Christian Gouy insiste aussi sur le rôle de conseils du PEA, qui va, avec les exploitants, envisager toutes les solutions qui peuvent répondre à la problématique de l’exploitation : embauche en direct ou via un groupement d’employeurs, salarié ou apprenti, organisation et planification du travail…
Vous êtes agriculteur et vous avez besoin d’un appui en main d’œuvre, vous êtes à la recherche d’un emploi ou d’un apprentissage dans l’agriculture, le Pôle Emploi Agricole est votre interlocuteur. Appelez le 04 71 05 89 98.