Pallier la baisse de la consommation d'agneaux
L'assemblée générale des organisations départementales ovines de la région Occitanie s'est tenue à Albi, mi-février, en présence de Michèle Boudouin, présidente de la FNO.
Comment se portent les cours de la filière ovine ?
La situation est difficile. On a assisté à un effondrement des prix. Les acteurs de la filière, que ce soient les distributeurs ou les opérateurs de l'aval constatent tous une tendance qui nous inquiète : la baisse de la consommation, de l'ordre, selon les statistiques de 6 %. Dans la réalité, elle se situe plus entre 6 et 10 %. Janvier et février sont orientés à la baisse, cela s'explique de plusieurs manières. La période d'après fêtes est moins propice à l'achat de viande d'agneau. Les ménages font plus attention à leurs dépenses et la viande d'agneau étant plus chère, elle est directement concernée. L'autre tendance est une lame de fond, celle des campagnes contre la consommation de viande et les attaques d'associations comme L214 jouant sur la culpabilisation des consommateurs à manger de la viande. On oublie que derrière l'élevage, il y a les questions d'économie locale, d'aménagement du paysage, d'emplois, qui sont primordiales. Nous avons aussi une tendance qui déstabilise le système, c'est l'étalement des productions d'agneau en secteur laitier lié à l'organisation des industriels du secteur autour de nouveaux marchés laitiers. Nous sommes aussi touchés par les reports sur les productions d'agneaux anglais, retardés à cause du climat dans le pays et qui se retrouvent sur le marché au mauvais moment.
Suite de l'interview à lire dans le Réveil Lozère n°1399 du 2 mars 2017, en page 7.