Pac : « La France ne doit pas sacrifier les hommes aux hectares »
En attendant la finalisation du plan stratégique national attendue pour fin juin-début juillet, les professionnels agricoles du Massif central poursuivent leur lobbying pour obtenir une feuille de route préservant le modèle de polyculture-élevage à dimension familiale.
À l'occasion d'une réunion en visio, les membres de la Copamac-Sidam (grand Massif central) ont réitéré leur inquiétude suite à la publication récente des propositions du ministère de l'agriculture sur le plan stratégique national. Cette inquiétude avait suscité plusieurs mouvements de protestation dans les départements du grand Massif central et donné lieu à deux vastes rassemblements le 25 mars à Clermont-Ferrand et à Lyon.
Depuis, les responsables professionnels ont rencontré Julien Denormandie. La teneur des échanges, loin de les rassurer, a donné lieu à de nouvelles rencontres avec les parlementaires français et européens. Des courriers ont, par ailleurs, été adressés au plus haut niveau de l'État fin avril.
Pour les élus du grand Massif central, et plus globalement de tous les Massifs français (Alpes, Pyrénées, Vosges, Jura et Corse), ce qui se joue c'est clairement un modèle d'agriculture diamétralement opposé : « l'État doit choisir entre deux visions de la Pac qui s'opposent : la Pac des hommes contre la Pac des hectares. L'agriculture des Massifs est désignée à tort comme la « grande gagnante » de la réforme de 2015.