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Sanitaire
Nouveau Kit parasitisme GDS Haute-Loire 2020

Le Groupement de Défense Sanitaire, avec les vétérinaires et le laboratoire départemental d’analyses, a fait évoluer son kit parasitisme, afin de gagner en pertinence et sensibilité. Le point avec Florence Bastide, ingénieur du GDS43.

Troupeau charolaises au pré
L'impact zootechnique et économique du parasitisme est important.
© HLP

Qu’est ce qui change et pourquoi ?
A la lumière des conseils du Dr Alzieu, spécialiste national du parasitisme et d’un commun accord avec les vétérinaires praticiens et le laboratoire d’analyse départemental TERANA, nous avons fait évoluer notre kit parasitisme afin de gagner en pertinence et sensibilité. Trop d’éleveurs ont aujourd’hui abandonné tous les traitements antiparasitaires sur leurs animaux. Certains se sont tournés vers des traitements à base de plantes qui n’ont aucune efficacité démontrée sur la grande douve notamment. L’impact économique (sous production, défaut de croissance, fragilité immunitaire vis-à-vis d’autres pathologies…), est énorme, il est donc l’heure d’évaluer l’infestation des troupeaux afin de caler les traitements. Notre kit parasitisme cible toujours les 3 parasites majeurs : grande douve, paramphistome, strongle digestif. Le détail est présenté dans le tableau ci-dessous.
Qui prélever ?
Les adultes, les génisses de 1ère et 2e années de pâture. Idéalement par lot de pâture de chaque catégorie si les animaux pâturent sur des parcelles différentes et donc pouvant ne pas être exposés de la même manière aux parasites. L’échantillon devra être représentatif du troupeau en prenant des animaux maigres, des moyens, des animaux en bon état.
Quand prélever ?
Les parasites n’ayant pas un cycle de développement identique, il faut adapter la période de prélèvement et la nature du prélèvement aux parasites ciblés.
Pour la grande douve et les strongles digestifs, les prélèvements auront lieu 15 jours après la rentrée. Il s’agira de prises de sang.
Pour le paramphistome, il faut prélever des bouses. Il convient d’attendre que les parasites deviennent adultes et qu’ils pondent soit 6 à 8 semaines après la rentrée dans l’hypothèse d’une contamination automnale. Un prélèvement trop précoce risque d’être négatif (pas d’œuf détecté) et de vous induire en erreur sur la levée du traitement.
Quelles analyses pour quel parasite ? et comment les interpréter ?
Priorité à l’ennemi public n°1 : la grande douve. Il s’agit de mettre en évidence la présence d’anticorps dans le sang des animaux, témoins d’un contact avec le parasite. L’analyse est réalisée par mélange de 5 sangs. Ce parasite est très difficile à mettre en évidence dans les bouses car il pond très peu. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de douves dans le foie pour subir des pertes. Le traitement du troupeau est justifié dès le 1er résultat positif, ou dès une remontée d’abattoir « Distomatose » = foie douvé, présence de lésions cicatricielles ou de douves vivantes.
Le paramphistome est un parasite de la panse. C’est son accumulation dans la panse qui devient néfaste. Il détruit des papilles ruminales. Le nombre d’œufs par gramme de fèces n’est pas forcément corrélé au nombre de parasites adultes présents. On ne s’attardera donc pas forcément à la quantité d’œufs trouvés mais au nombre d’échantillons dans lesquels il en a été trouvé. C’est la nouveauté de ce kit, l’analyse sera individuelle et non plus de mélange afin de gagner en pertinence sur les conseils de traitements à mettre en place.
Les strongles digestifs sont mis en évidence par le dosage de pepsinogène. Le taux de pepsinogène sérique est un marqueur des lésions de la caillette, et un indicateur de la charge parasitaire chez les jeunes bovins. En effet, le pepsinogène est une enzyme de la caillette (digestion des protéines) qui peut passer dans la circulation sanguine lorsque la paroi de la caillette est lésée. Attention, cette mesure doit se faire dans les 15 jours qui suivent la rentrée des animaux pour être interprétable. L’analyse est réalisée par mélange de 5 sangs
Quelles prises en charge ?
Les modalités de prise en charge évoluent. Elles sont conditionnées au respect du protocole. Aussi les prises de sang doivent être faites dans les 15 jours suivant la rentrée. Le GDS prend en charge 50 € HT sur les frais vétérinaires (visite, prises de sang). Ses frais seront déduits de la facture de votre vétérinaire. Les analyses de laboratoire sont prises en charge à 50 % par le GDS pour ses adhérents. Afin de prendre en compte les entrées tardives en bâtiment, toutes les prises de sang réalisées jusqu’au 15 décembre seront pris en charge par le GDS.
Les prélèvements de bouses seront réalisés par l’éleveur à l’aide de gant de fouille directement dans le rectum des bovins. Puis, les bouses devront être mises en pots individuels et identifiés (n° cheptel, n° bovin, date de prélèvement). Les pots sont fournis par le laboratoire, disponibles chez vos vétérinaires. Toutefois si les prélèvements de bouses sont assurés par le vétérinaire, ils restent à la charge de l’éleveur. Comme pour la douve, les analyses de laboratoire sont prises en charge à 50 % par le GDS pour ses adhérents.
Pour 20 prises de sang et 9 analyses de bouses, cela reviendra à l’éleveur à environ 50 €HT de frais vétérinaire, et environ 75 €HT de frais d’analyses.
Quand et comment réaliser les traitements si nécessaire ?
Le traitement du lot est obligatoire quand le résultat est positif.
Si moins de 50% des copros sont positives, le traitement est conseillé 8 à 10 semaines après la rentrée. Et si plus de 50% des copros sont positives, un traitement immédiat et un traitement 10 semaines après sont préconisés.
Pour l’élevage bovin allaitant, le traitement à la rentrée à l’étable reste d’actualité avec des produits vétérinaires avec AMM.
Pour l’élevage bovin lait, lors de mise en évidence de grande douve et/ou de paramphistome (ou en l’absence d’analyse), la recommandation est de traiter vos animaux au tarissement quelle que soit la saison (au pâturage ou au bâtiment) avec des produits avec AMM à base d’oxyclozanide (ZANIL® ; DOUVISTOME®). Le traitement au tarissement permet d’optimiser le début de lactation, la qualité du colostrum, la santé du veau, la production laitière. Il conviendra d’en discuter avec votre vétérinaire.

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