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Élections Ch. Agriculture
«Nous, agriculteurs, devons pouvoir vivre décemment de notre métier»

Faire augmenter les prix, baisser les charges, valoriser nos produits… autant de leviers à actionner pour améliorer les revenus agricoles.

Valoriser les productions, augmenter les prix de vente, faire baisser les charges… autant de critères sur lesquels FDSEA et JA entendent se battre encore pour pouvoir vivre de l’agriculture dans nos zones de montagne.
Valoriser les productions, augmenter les prix de vente, faire baisser les charges… autant de critères sur lesquels FDSEA et JA entendent se battre encore pour pouvoir vivre de l’agriculture dans nos zones de montagne.
© HLP

Qui accepterait de travailler durement sans pouvoir se dégager un revenu ? C'est pourtant malheureusement la situation que connaissent de nombreux éleveurs aujourd'hui. Avec des prix volatils sur des marchés extrêmement concurrentiels et des coûts de production qui s'envolent, les agriculteurs sont doublement pénalisés.
La FDSEA et les JA refusent que cette situation perdure et veulent agir pour améliorer les revenus des exploitants. "Nous sommes tous mobilisés pour travailler ensemble sur cette question cruciale : nous devons pouvoir vivre décemment de notre métier !" affirme Gilbert Guignand, candidat(*) aux élections Chambre d’Agriculture.

Augmenter les prix
Améliorer ses revenus passe avant tout par l'augmentation du prix des produits agricoles. L'accord du 3 mai 2011, initié par FNSEA-JA, signé par les partenaires des filières animales, jusqu'à la distribution, a été une étape significative car il permet d'organiser la négociation commerciale en fonction de l'évolution des coûts de l'alimentation animale. Mais il faut poursuivre la mobilisation de la profession pour rendre ce dispositif plus réactif, plus ambitieux et mieux appliqué.
Le rôle et la place des producteurs doivent être reconnus et affirmés dans les filières ; et pour peser davantage dans la construction des prix, leur capacité de négociation collective doit être renforcée. FNSEA-JA travaille par ailleurs à faire évoluer le droit de la concurrence pour permettre aux agriculteurs de s'organiser. Le syndicalisme majoritaire demande également aux autorités françaises et européennes la mise en œuvre d'outils pour gérer les risques et sécuriser le revenu. "Afin de gérer au mieux nos exploitations, nous avons besoin d'outils permettant de stabiliser ou lisser notre revenu, protéger notre entreprise contre les risques et assurer sa pérennité en cas de coup dur" (extrait de FNSEA Matin).

Valoriser les productions
Les agriculteurs peuvent aussi améliorer leur revenu grâce à la valorisation de leurs produits. S'engager dans une filière de qualité, transformer et s'investir dans la commercialisation de ses produits, diversifier sa production ou son activité : il existe différents moyens pour augmenter la valeur ajoutée.
La politique agricole départementale a permis de conserver une agriculture de qualité et diversifiée, maintenir des entreprises sur son territoire et développer des projets innovants pour garantir des débouchés locaux (plateforme de circuits courts par exemple). La FDSEA et les JA défendent ce modèle agricole et souhaitent poursuivre leur action dans ce sens. "Nous devons donner les moyens aux agriculteurs d'apporter de la valeur ajoutée sur leurs exploitations, en accompagnant les initiatives individuelles ou collectives" confirme Dominique Chalendard, candidat(*).

Baisser les charges
Améliorer ses revenus passe aussi, bien évidemment, par la diminution des charges sur l'exploitation. Le coût des intrants et de l'alimentation animale a explosé ces derniers mois et cette situation risque de durer. Dans ce contexte, il est de la responsabilité de tous d'agir pour réduire la dépendance des éleveurs, à travers des choix individuels dans chaque exploitation et l'action collective.
En modifiant les pratiques culturales (assolement et cultures dérobées), en améliorant la technique (mesure des reliquats azotés afin de piloter plus efficacement la fertilisation par exemple), en modernisant les outils de production (bâtiments, matériel de traite, irrigation…), en travaillant sur la restructuration du foncier (échanges de parcelles amiables et notariales) mais aussi en se formant mieux sur la gestion de l’exploitation grâce à un diagnostic personnalisé et une comparaison avec d’autres exploitations de même catégorie permettant de déterminer des pistes d’amélioration, il est possible de réduire les charges. « Et nous accompagnerons tous les agriculteurs dans ce sens" affirme un autre candidat(*) Laurent Duplomb. Gilbert Guignand complète : "il va falloir changer nos pratiques pour nous en sortir ; nous souhaitons en particulier mettre en place rapidement différentes expériences pour étudier la culture de protéagineux dans le département : expérimentation sur lupin, vesse et soja en inter-rangs dans les maïs, afin d’être plus autonomes et moins dépendants des variations de prix des différents tourteaux".
Commandes groupées proposées par la FDSEA, adhésion à une Cuma pour limiter ses investissements en matériel … La solidarité et le mutualisme prônés par le syndicalisme majoritaire ont toujours été et seront encore plus demain des moyens pour diminuer les charges des exploitations.


Florence Augère - FDSEA

(*) Candidat(e) aux élections Chambre d’Agriculture 2013, sur la liste présentée par FDSEA/JA.

Aides aux agriculteurs : maintenir la mobilisation

L'amélioration des revenus des agriculteurs passe aussi par l'obtention d'aides auprès des pouvoirs publics. Dans le contexte de crise économique nationale et européenne, la mobilisation du réseau FNSEA-JA ne doit pas faiblir pour défendre les acquis obtenus par l'action syndicale : budget PAC, allègements fiscaux (3,8 milliards d'Euros/an), exonération de charges sociales (1,3 milliards d'Euros/an)…
Le syndicalisme majoritaire compte également lutter contre la mise en place de normes induisant de nouvelles charges sur les exploitations ou créant de nouvelles distorsions de concurrence et poursuivre son action pour obtenir de nouvelles aides, en cas de crise en particulier.
"Grâce à la force de notre réseau, nous pouvons obtenir des aides pour tous les agriculteurs. Par exemple, au moment du bilan de santé de la PAC, nous avons obtenu le rééquilibrage des aides en faveur des éleveurs de nos zones de montagne.
Pour la Haute-Loire, plus de 17 millions d'Euros sont revenus dans nos exploitations !
De même, chaque année, nous parvenons à obtenir une enveloppe financière conséquente, 3 millions d'Euros en moyenne, pour le PMBE.
Et nous ne comptons pas nous arrêter là : nous travaillons en ce moment sur une proposition pour que la réforme de la PAC renforce les aides en faveur des éleveurs du Massif-Central" explique Claudine Pastre
candidate(*).
F.A.

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