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Méthanisation : Le chantier SBZ 1 est bien lancé sur Saint-Bonnet-de-Salers

Salers Biogaz a organisé vendredi 29 juillet une visite pour se rendre compte de l’état d’avancement d’un projet qui devrait être opérationnel au printemps 2017.

La cuve à percolât en phase terminale : 18 mètres de diamètre pour six mètres de haut.
La cuve à percolât en phase terminale : 18 mètres de diamètre pour six mètres de haut.
© L'union du Cantal

L’unité de méthanisation de Saint-Bonnet-de-Salers, portée par Salers Biogaz, sera opérationnelle dès le printemps prochain. Après les différents travaux de terrassement, et en attendant l’installation des bâtiments, c’est la cuve qui est en train de sortir de terre. Le projet SBZ 1 est en marche.
La communauté de commune du pays de Salers et Salers Biogaz ont organisé vendredi une visite de chantier afin de faire le point. On pouvait deviner la satisfaction aux larges sourires sur les visages, notamment ceux de Bruno Faure, président de la collectivité, et Olivier Bouttes, président de Méthajoule(1).


“Une volonté territoriale”

Ce programme est né d’une volonté territoriale de s’inscrire dans une politique énergétique durable, avec, à la base, le développement de la méthanisation pour produire de l’énergie et du biocarburant, mais inciter aussi ménages et collectivités à faire des économies d’énergies. C’est ainsi que Salers Biogaz et le pays de Salers s’entendent.
“Nous sommes là devant une cuve à percolât, permettant de récolter tous les liquides. C’est un réacteur en tant que tel, donc qui va produire du biogaz avec le contenu des liquides que l’on va avoir et devant, sur 31 mètres de long, on va retrouver des casiers, des grands garages en béton, verrouillés avec une grande porte en acier”, expliquait Fabien Leturluer, directeur de Salers Biogaz. Entre cuve et garages, un réseau“ partira sur le dessus pour asperger du liquide sur la marchandise qui sera mise dans ces casiers. Ce liquide va fonctionner en circuit fermé. Cela veut dire qu’il va revenir dans cette cuve pour à nouveau revivre sa vie, reproduire du biogaz et ainsi de suite”. Devant la cuve et le site, un bassin de sécurité a été créé pour permettre de vérifier qu’il n’y a aucune fuite sur la cuve. “C’est un drain de contrôle et à la moindre fuite, cela va router les liquides vers ce bassin, poursuivait le technicien. Face aux casiers, nous aurons une zone de préparation d’environ 500 m2, et encore devant des silos de stockages de toutes les matières que l’on va collecter puis préparer pour la méthanisation : du déchet vert.” Le produit des casiers sera ensuite “routé vers une double membrane, une grande qui permet de stocker le biogaz ensuite valorisé par le moteur de progénération. C’est là que l’on va produire de l’électricité et que l’on mènera au réseau EDF en bordure de parking”. Le projet est donc bel et bien en marche et a reçu le soutien du fonds régional Oser. “On vient renforcer les fonds propres de SBZ 1, puis SBZ 2, etc. (NDLR : nom donné à chaque unité de méthanisation. Le programme en prévoit dix sur le territoire). Nous sommes entrés au capital pour un investissement de l’ordre de 300 000 €(2)”, précisait Benoît Lemaignan, directeur des fonds Oser Rhône-Alpes. Bruno Faure rappelait que l’idée originale “était de valoriser un potentiel local : le fumier, les déchets verts... On retrouve ces méthaniseurs systématiquement à côté de consommateurs d’énergie. Ici pour la coopérative. Demain aux Quatre routes parce que les entreprises vont s’y installer, à Pleaux avec la perspective de chauffer des établissements publics.” Au-delà de SBZ 2 qui devrait démarrer à l’automne prochain, “c’est d’imaginer pouvoir utiliser le gaz pour faire circuler nos véhicules publics (bennes à ordures, communaux...). La suite c’est donc la réalisation d’une station d’alimentation en biogaz et puis le changement de la flotte de véhicules. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais l’idée globale, c’est bien l’autonomie énergétique du territoire”, terminait l’élu. Un projet exemplaire, “sur lequel nous faisons travailler plus de 80 % d’entreprises du Cantal”, précisait Olivier Bouttes.

J.-M. Authié

(1) Méthajoule détient 84 % des parts de Salers Biogaz. Les 16 % restantes sont détenues par Salers Développement qui a injecté 150 000 € dans l’affaire.
(2) Sur un projet global de 3,6 M€.

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