Malgré les pluies, la situation des nappes phréatiques reste « dégradée » (BRGM)
Selon le bulletin officiel des nappes d'eau souterraine du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié le 13 mars, la situation des nappes phréatiques « s'est dégradée et est peu satisfaisante », en raison de « pluies infiltrées durant l'automne très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l'année 2022 et améliorer durablement l'état des nappes ». À cela s'ajoute une « absence de précipitations efficaces en février » ayant contribué à cette dégradation. Avec une série record de 32 jours sans précipitations entre le 21 janvier et le 21 février selon Météo-France, le mois de février a été particulièrement dommageable, avec un « arrêt brutal de la recharge », note Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM, auprès de l'AFP. À l'heure actuelle, « les niveaux des nappes phréatiques restent sous les normales, avec 80 % des niveaux modérément bas à très bas », indique le BRGM. Pour les prochains mois, l'incertitude est « grande » a précisé Violaine Bault à l'AFP. « En mars et jusqu'à la reprise de la végétation, l'évolution des tendances dépendra essentiellement de la pluviométrie », précise l'organisme dans son bulletin officiel. Il estime toutefois que la reconstitution des stocks d'ici le printemps reste « difficilement envisageable pour les nappes réactives (les plus sensibles à la pluie, NDLR) affichant des niveaux très bas ».