"Maîtrise technique, pertinence des choix et cohérence du système sont les clés"
Alimentation Haute-Loire Conseil Élevage se penche sur l'efficacité économique du poste alimentaire en élevage laitier, un des thèmes de son assemblée générale, le 6 novembre.
Alimentation Haute-Loire Conseil Élevage se penche sur l'efficacité économique du poste alimentaire en élevage laitier, un des thèmes de son assemblée générale, le 6 novembre.
Remettre l'efficacité économique par le poste alimentaire au cœur des échanges techniques dans les élevages" c'est un des axes de travail de Haute-Loire Conseil Élevage en élevage laitier. Jérôme Gachet technicien précise : "le poste alimentaire au sens large, ça va de la mécanisation des cultures jusqu'à la distribution aux animaux, ce qui représente quasi 50% du coût de production chez un éleveur laitier". D'où l'importance de s'intéresser de près à la valorisation alimentaire, à l'efficacité des rations et à la marge dégagée.
En clair le conseiller préconise d'avoir "un système cohérent", c’est-à-dire une structure adaptée à son territoire, à son effectif, à son assolement par rapport à ses objectifs… Haute-Loire Conseil Élevage a établi un classement de ses élevages adhérents à partir de cette marge sur coût alimentaire, pour mettre en avant le travail des éleveurs dans ce sens. Les données ont été étudiées sur 3 années. "5,50 euros/vache/jour, c'est le minimum vital pour payer ses factures et dégagé un petit salaire, explique Jérôme Gachet. En dessous, on ne dégage pas de revenu. Autour de 6 €, la situation économique est assez saine". Les élevages classés au deux premières places se situent à 9,60 € et 9,35 €/vache/jour.
Placer les vaches dans de bonnes conditions
Les techniciens ont identifié les élevages selon leurs systèmes : à l'herbe en bio ou en conventionnel, au maïs en bio ou en conventionnel, au robot… Mais la classification autour du critère de marge sur coût alimentaire ne permet pas de mettre en avant tel ou tel système. Dans les 10 premiers, on a des systèmes herbe, maïs, bio, conventionnel, des troupeaux à plus de 10 000 litres de lait, d'autres à 6 500, 7 000 l… Ce qu'il faut retenir, c'est donc la cohérence du système et la maîtrise de tous les postes : "il faut placer les vaches dans de bonnes conditions pour produire" note le technicien. "Il faut aller chercher la productivité à la vache, grâce à la qualité du fourrage pour éviter d'acheter des concentrés, au choix du concentré, à la qualité du lait pour un prix plus élevé…". Mais il faut aussi veiller au confort des animaux dans les bâtiments.
Le mot d'ordre, "c'est d'être bien dans son système. Indépendamment du système dans lequel on est, la performance technico-économique peut être atteinte avec n'importe quelle solution, ce n'est pas uniquement le niveau de production. Quand on dit maîtrise technique, ce n'est pas seulement caler une ration à 30 grammes de tourteau près, c'est savoir bâtir un système durable dans le temps, performant économiquement mais aussi en termes de travail". "Le premier levier, c'est vrai, c'est le niveau de production, résume Jérôme Gachet, mais pour moi, maîtrise technique, pertinence des choix et cohérence du système sont les clés pour arriver à une bonne performance technico-économique"