Aller au contenu principal

Lutte contre les mouches : agir tôt pour limiter les populations

Les insectes sont des parasites majeurs en production animale. En période estivale, les mouches peuvent constituer une nuisance importante.

© GDS Creuse

Une prolifération non-maîtrisée des mouches peut rapidement rendre votre élevage « invivable ». Les conséquences sont multiples : baisse de la production de lait liée à l'agitation des vaches, traites mouvementées, baisse du GMQ, kérato-conjonctivite infectieuse chez les veaux et les adultes...

Une efficacité fortement dépendante de la précocité de la lutte
La réussite du plan de lutte contre les mouches dépend complètement de sa précocité. Cela demande d'intervenir avant de voir les adultes en nombre pour éviter de se laisser dépasser. Une fois déclenché, le processus de multiplication est exponentiel. Dès les premières chaleurs, la durée du cycle de production de la mouche domestique se raccourcit. Une mouche peut pondre de 600 à 2 000 oeufs, 80 % de leur population est constitué de larves et pupes. 90 % des mouches présentes dans un élevage sont nées dans cet élevage d'où l'importance d'intervenir très en amont dès le stade larvaire avec un larvicide surtout si l'hiver n'a pas été suffisamment froid.

L'hygiène des bâtiments : un facteur de maîtrise incontournable
La prévention passe d'abord par une bonne hygiène des locaux. La vigilance portera sur les abords des silos d'ensilage et les stockages d'aliments. De même, les fumières et aires paillées (pour les stabulations libérées à la sortie des animaux) seront totalement nettoyées au printemps, les bâtiments seront asséchés au maximum par une bonne ventilation et il sera évité la persistance de restes de lait à proximité des cases à veaux. Toutes ces actions vont permettre de réduire au maximum les sources de nourriture pour les mouches et les lieux de ponte.

La lutte insecticide : un protocole larvicide primordial
L'utilisation de larvicides est donc primordiale. Ce sont des inhibiteurs de croissance. Ils bloquent la synthèse de la cuticule chez les larves et empêchent la formation des pupes. Ils sont à appliquer sur les litières en privilégiant les zones non-piétinées par les animaux (bordures d'aire paillée, sous les abreuvoirs...), dans les fumières et fosses à lisier. Une bonne efficacité demande une intervention mensuelle avec un strict respect des doses et du mode préparatoire des produits. Les adulticides, détruisant les mouches par contact ou ingestion sont appliqués sur des parois propres. Ces surfaces ne doivent pas être lavées après application ou bien léchées par les animaux, leur usage est donc à proscrire sur les murs de salle de traite.

La lutte biologique : une méthode concluante et opérante
Muscidifurax raptorellus (mini-guêpe) est naturellement présente dans l'environnement, mais l'effectif est insuffisant pour inquiéter les mouches d'où l'intérêt de lâchers précoces puis réguliers sur la période avril/octobre. Cette méthode nécessite le strict respect du protocole (cf. encadré). Les mini-guêpes sont disponibles à Farago Creuse en partenariat avec une société productrice de ces insectes et spécialisée dans la production d'auxiliaires zélés et d'insectes pollinisateurs.

Combiner des moyens de lutte mécanique pour une meilleure efficacité
Les appâts ou pièges représentent un complément comme révélateur de niveau de population et, ainsi, indicateur de nécessité d'un traitement. De plus, ils peuvent être utilisés dans des zones où ces traitements ne peuvent être réalisés. Farago Creuse dispose d'une large gamme de DEIV. Ces destructeurs d'insectes sont à installer dans des endroits stratégiques (box à veaux, agneaux, chevreaux, nurserie, salle de traite, ateliers de découpe et de transformation, bureaux, habitations...).

Farago Creuse : un mandatement par GDS Creuse pour définir son plan d'action
Le contrôle de la population des insectes représente un paramètre majeur, tant en matière sanitaire qu'économique. Le programme de lutte est à raisonner selon les caractéristiques et objectifs de l'élevage. GDS Creuse, à travers sa filiale Farago Creuse, est au service des éleveurs pour définir le plan de lutte et fournir les éléments et les produits nécessaires à sa réalisation afin qu'elle soit la plus efficace possible.

Les plus lus

Crâne de veau au milieu d'un pré
Des veaux proies ou charognes du vautour à Trizac ?

Deux veaux robustes dont il ne reste guère que le squelette entouré de plumes : à Trizac, les éleveurs peinent à croire à du…

Une homme debout dans une étable avec des veaux
Géobiologie : « Que ce soit invisible ne signifie pas que ça n'existe pas ! »

À Saint-Diery, Patrice Chassard, producteur de Saint-Nectaire, s'est formé à la géobiologie après plusieurs expériences…

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

FCO : « Ça explose partout, il nous faut des vaccins et vite »

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la…

Un homme et une femme sourient
Finales de labour : le mot des JA 63

Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales…

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière