« L’objectif de la marque régionale, c’est d’amener de la contractualisation »
Jérémy Thien vient d’être élu président du comité Auvergne-Rhône-Alpes gourmand (Arag), association de développement économique, de promotion et de commercialisation des produits agricoles et alimentaires de la région. Il succède à Alain Berlioz-Curlet.
Vous êtes le nouveau président d’Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand. Quel est votre parcours ?
Je suis viticulteur à Jullié dans le Rhône depuis presque neuf ans dans les appellations Juliénas et Beaujolais-village. Je suis arrivé au conseil régional en 2011 sous la présidence de Jean-Jack Queyranne. J’ai été élu aux côtés de Françoise Grossetête (tête de liste UMP) puis j’ai rejoint l’équipe de Laurent Wauquiez en 2016. Je siège actuellement dans la commission agricole du conseil régional. En 2014, je suis devenu maire de ma commune, Jullié, pour laquelle j’ai été réélu pour un second mandat en 2020. Ma profession fait que je me suis naturellement intéressé aux questions liées à la viticulture mais aussi à l’agroalimentaire. Je prends aujourd’hui la présidence d’Arag après Alain Berlioz-Curlet qui est resté fidèle à Aura Gourmand pendant dix ans. Siégeant tous les deux à la Région, nous avons beaucoup travaillé ensemble, notamment sur la marque régionale « Ma région, ses terroirs » (anciennement « La Région du goût »). De par son expérience et ses connaissances, je souhaiterais qu’il devienne président d’honneur de l’association.
Quelles ambitions portez-vous pour accompagner le monde agricole ?
Mon credo, c’est la défense de la ruralité, des agriculteurs et de nos territoires. Cette nouvelle responsabilité, c’est la suite logique de mon engagement personnel pour le monde agricole. Une de mes missions essentielles sera de porter la nouvelle stratégie de notre marque régionale qui se positionne en complémentarité des produits sous signe de qualité. Nous souhaitons élargir notre gamme et travailler davantage avec la distribution. Notre objectif est de ramener de la valeur dans les cours de ferme. Nous nous servirons du cadre légal de la loi Égalim 2 pour donner sa juste place à la contractualisation dans le respect des équilibres économiques. L’objectif de la marque régionale est d’amener de la contractualisation. L’avantage que nous avons, c’est la proximité avec les acteurs du territoire, ce qui nous laisse, à mon sens, des marges fortes de discussion, de négociation et d’engagement réciproque.