Editorial
« L’esprit d’équipe anime mon engagement »
Annie Marret, candidate à la présidence de la Chambre
d’agriculture du Puy-de-Dôme
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Annie Marret est productrice de lait à Marat dans le Livradois-Forez sur une exploitation de 95 ha, avec un quota de 223 000 litres. Responsable depuis 2003 de la PRA Livradois-Forez, membre du bureau de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme depuis 2001, Annie Marret a le sens des responsabilités et de l’engagement.
Vous êtes en 3ème position sur la liste commune Udsea-Ja et candidate à la présidence de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Pourquoi ces élections sont-elles si importantes pour le monde agricole ?
Il est important d’aller voter pour défendre notre métier collectivement. La chambre d’agriculture est l’organe de représentation des agriculteurs par rapport aux pouvoirs publics et à l’administration. C’est aussi et surtout, l’outil qui permet d’accompagner les agriculteurs dans l’évolution du métier. C’est un lieu d’expertise, son rôle est de défendre les intérêts de l’agriculture du département, de proposer aux agriculteurs des solutions en toute objectivité pour s’adapter en permanence aux évolutions, comprendre le monde qui nous entoure et avoir les éléments pour défendre la profession. Les conseils, les formations, les rencontres proposées tout au long de l’année par la Chambre d’agriculture et ses PRA vont dans ce sens.
Quelles sont les trois premières actions que vous développerez dès votre arrivée à la présidence de la Chambre ?
La première : je réunirai les organisations professionnelles agricoles du département afin de redéfinir ensemble le rôle et les missions de chacune, voire les compétences qui peuvent être mutualisées pour optimiser les services auprès des agriculteurs. Ils ne comprennent pas et n’acceptent plus les doublons ; chaque organisme doit donc se recentrer sur son cœur de métier.
La deuxième action : j’engagerai très rapidement une réflexion sur la main d’œuvre dans les exploitations. Le but est d’accompagner les agriculteurs à mieux vivre leur métier en conciliant vie de famille et vie professionnelle. Des solutions existent, à nous de les rendre plus accessible à tous.
Enfin la troisième : je poursuivrai les efforts engagés en matière d’installation et de transmission. Car l’une ne va pas sans l’autre ! Des actions ont déjà été initiées dans ce sens mais nous devons les amplifier afin d’accompagner et de faciliter au mieux l’accueil de jeunes agriculteurs sur notre territoire.
Xavier Beulin, président de la Fnsea, annonce sa venue dans le Puy-de-Dôme le 18 janvier prochain. Il vient vous soutenir ?
Effectivement, par sa venue, Xavier Beulin affiche son soutien à notre liste commune Udsea-Ja. Sa présence montre aussi que le département du Puy-de-Dôme n’est pas isolé, qu’il abrite des agriculteurs qui nous représentent au niveau national et dont les actions au service des zones de montagne et du Massif central servent tous les agriculteurs français. C’est très important d’avoir ces hommes et ces femmes d’action dans notre département, car c’est avec eux que nous construisons l’avenir de notre profession. C’est pour cela qu’avant de voter, il est important de réfléchir sur ce que l’on veut pour notre profession : veut-on des gens responsables près à s’impliquer localement et dans toutes les strates décisionnelles pour défendre l’intérêt de la profession, ou préfère-t-on se couper des réalités en ne choisissant de défendre que des intérêts personnels ?