Journée d'action pour les vétérinaires
Les vétérinaires s’élèvent contre l’une des dispositions du projet de loi
Le 6 novembre, les 25 cabinets vétérinaires de Haute-Loire ont prévu de rester porte close pour manifester leur désaccord avec l’une des mesures du projet de loi d’avenir pour l’agriculture.
Loi d’avenir pour l’agriculture :
Une disposition introduite dans le projet de loi d’avenir pour l’agriculture déclenche la colère des vétérinaires. Le point avec Gilles Bastien, praticien à Brioude.
L’avant-projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt a suscité l’indignation et la colère des vétérinaires. Pouvez-vous nous en expliquer les raisons?
Gilles Bastien, président de la section Haute-Loire du syndicat national des vétérinaires : «Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture contient une disposition, rajoutée à la dernière minute, qui vise à restreindre notre plein exercice de la pharmacie vétérinaire.
Les vétérinaires ont toujours délivré des médicaments pour soigner les animaux et ceci depuis le départ. Or, un projet de modification du code de la santé publique établit une liste d’antibiotiques que les vétérinaires ne pourront plus délivrer directement. Les éleveurs devront donc aller chercher ces médicaments à la pharmacie. Notons que cette liste est définie par arrêté ministériel et peut donc s’allonger à tout moment !
Cette disposition est une atteinte à notre diplôme de vétérinaire, qui ouvre droit au plein exercice de la pharmacie vétérinaire, c’est aussi un manque de confiance exprimé par le gouvernement envers les vétérinaires qui ont pourtant fait leurs preuves dans la maîtrise de la santé animale au côté des éleveurs ! Les vétérinaires sont indignés.
(...)
Propos recueillis par
Véronique Gruber
Retrouvez l'article entier à lire dans les pages de la Haute-Loire Paysanne du vendredi 8 novembre 2013.