Les représentants de Secanim en Lozère pour discuter d'équarrissage
Mercredi 27 avril, les représentants de Secanim sont venus discuter des nombreux problèmes d'équarrissage rencontrés par les éleveurs lozériens. Une journée organisée à l'initiative de la FDSEA.
Le constat, pour les agriculteurs, est le même : « les chauffeurs de Secanim ne veulent plus faire ce qu'ils avaient pour habitude de faire ». Ici, monter une route en lacet, là, passer un pont interdit aux plus de six tonnes, ou encore, refuser de passer une route jugée soudainement « trop étroite » entre deux maisons.
Pour rétablir un dialogue qui s'est crispé ces derniers temps, Hervé Fumery, le directeur des marchés de l'équarrissage en France pour Secanim est venu écouter les doléances des agriculteurs et tenter de trouver des solutions, en accord avec le directeur du site de Secanim à Saint-Chély-d'Apcher, John Huugues, lui aussi présent à cette réunion. Ont aussi pris part à la discussion, les représentants de la DDETSPP*, de la chambre d'agriculture et la maire de Badaroux, qui est venue donner un avis technique sur le problème rencontré par la famille Salanson, agriculteurs associés dans un Gaec familial, où un pont, interdit au plus de six tonnes, empêche les équarrisseurs d'atteindre leur cour de ferme**.
« Réglementairement et contractuellement, notre job, c'est d'enlever tous les animaux morts, quelles que soient les situations », a rappelé Hervé Fumery, soulignant le fait que le ramassage se passe très bien dans 98 % des cas. « La question est : comment on le fait ? Si avant, on pouvait faire un certain nombre de choses, les règles ont évolué, sont plus contraignantes et obligent à changer les façons de procéder. Ce n'est pas simple à gérer pour vous, a reconnu le directeur des marchés de l'équarrissage, puisque du jour au lendemain, on vous dit, « les chauffeurs ne passent plus », là où la semaine précédente, tout allait bien ». Une réponse qui n'a pas convaincu les agriculteurs concernés, qui ont démonté les arguments avancés par les représentants de Secanim, et ont remis en question l'utilisation quasi-systématique des camions de 19 tonnes pour un ramassage sur des routes étroites.