Les ministres notent « des avancées », la FNSEA durcit le ton
À deux semaines de la fin des négociations, le gouvernement veut croire à des avancées. La FNSEA multiplie les actions sur le terrain pour se faire entendre de la distribution.
Après avoir brandi le bâton durant la précédente réunion, le ministre de l’Agriculture et la ministre déléguée chargée de l’Industrie semblent avoir usé de la carotte lors du comité de suivi des négociations commerciales du 17 février. « Grâce à une prise de conscience depuis quinze jours, le climat est un peu plus apaisé avec des avancées qui vont dans le bon sens », rapportent les cabinets des ministres lors d’un briefing à la presse, à la sortie de la réunion. Il a également été observé une différenciation selon la taille des fournisseurs, les PME jouissant d’un taux de signature plus élevé et d’une approche prix « plus constructive ».
C’est la première année que des contrôles sont effectués pendant la période des négociations et non a posteriori. Deux cents ont déjà été réalisés en six semaines, portant sur l’utilisation des indicateurs, des pénalités logistiques et des prix signalés comme abusivement bas. « La question est de savoir si ces avancées seront suffisantes pour permettre de l’inflation dans les secteurs qui en ont besoin », conviennent les cabinets. « Les quinze prochains jours seront donc déterminants pour opérer un mouvement d’ensemble et traduire ces intentions dans les contrats », estiment Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher.